Cet été, l’entraineur des arrières de Montpellier, Vincent Etcheto a été mis à l’écart par la direction du MHR, tout comme Patrice Collazo et Christian Labit.
Lors d’un long entretien accordé à Actu Rugby, Vincent Etcheto est revenu sur son départ assez brutal de Montpellier.
Il point du doigt la direction mais également le groupe Montpelliérain qui s’est cherché des excuses tout au long de la saison.
Interrogé sur son avenir, Vincent Etcheto indique être toujours intéressé par le monde du rugby. Extrait:
Bien sûr que je suis intéressé pour rester dans le rugby. Mais je suis aussi dans les starting-blocks pour un autre projet plus personnel. Je n’ai pas de pression rugbystique. J’ai un chômage qui me tient jusqu’à février, j’ai la rentrée de mes enfants, je vais continuer à regarder les matchs… Il ne faut jamais dire jamais mais…
Cela fait 4-5 ans que je réponds à des projets comme le Stade Nantais, où c’était dans la difficulté, Soyaux-Angoulême, qui était en crise et que j’ai sorti du merdier, ou Montpellier où le travail a été fait. J’ai envie d’arriver dans un club où on a envie de moi sans que je sois le pompier de service. J’ai envie de construire, choisir mon staff. Depuis que j’ai commencé à travailler, je ne l’ai jamais choisi, même du temps où j’étais manager de Bayonne.
Je me suis toujours débrouillé, et c’est intéressant humainement, mais j’ai fait beaucoup d’efforts pour des gens qui en retour n’ont pas donné grand-chose. J’aimerais bosser avec des gens que je connais, sur qui je pourrais m’appuyer, et pas le contraire. Je n’ai pas envie qu’ils se servent de moi comme un tremplin.
Selon lui, le métier d’entraineur a beaucoup changé ces dernières années. Extrait:
Je crois plus en des techniciens qui ont pris le temps, passé leurs diplômes, dirigé des jeunes et connu toutes les étapes du rugby. Une carrière d’entraîneur, elle se construit, comme dans tous les métiers. Aujourd’hui, les joueurs passent entraîneurs directement, du jour au lendemain. Ils t’expliquent le rugby, et ils ont la cote. Eux, ils ne tombent pas dans l’oubli, c’est sûr. Mais pour moi, ils sont surcotés. Je pense que cela se traduit par un manque d’imagination des équipes, et un manque de recul des staffs.
Vincent Etcheto peut-il devenir consultant rugby pour Canal + ? Le principal intéressé écarte cette hypothèse. Extrait
Je ne pense pas. Canal + m’a proposé d’aller commenter les matchs. Pourquoi pas, de temps en temps, car c’est assez plaisant et amusant. Mais je l’ai fait, je m’y suis amusé, j’estime avoir un petit CV qui est ce qu’il est et je n’ai pas forcément besoin de Canal + pour éviter de tomber dans l’oubli. Il y a des directeurs de club qui me connaissent. J’ai un agent qui s’occupe de moi, et se fera ce qu’il se fera. J’ai passé du bon temps à Canal +, mais il faut laisser la place.