Vendredi dernier, l’opposition à la présidence actuelle de la Fédération Française de Rugby a publié une motion de défiance vis-à-vis de l’équipe dirigeante actuellement en place.
Dans cette motion de défiance, l’opposition demande clairement à la présidence actuelle de remettre sa démission.
Depuis, Florian Grill a déjà répondu qu’il ne comptait en aucun cas démissionner de son poste de président de la Fédération.
Interrogé via Le Progrès, le vice-président de la FFR, Jean-Marc Lhermet a exprimé sa colère suite à la publication de cette motion.
Il l’affirme : ce sont les clubs amateurs qui voteront le 19 octobre prochain pour choisir leur présidence. Extrait:
« Il faut replacer ça dans le contexte. Il y a des élections au mois d’octobre et on s’aperçoit que les 19 membres qui ont signé cette motion de défiance sont des membres de l’opposition.
Les précédentes élections qui datent d’il y a un an et demi ont été faites dans un contexte particulier. Nous qui représentons la nouvelle gouvernance, on est minoritaire au comité directeur, c’est ça qui est assez compliqué. C’est une instrumentalisation du contexte à des fins politiques, ce qui est une manœuvre purement politicienne et qui repose sur des mensonges.
Ils relient les problématiques qu’il y a pu avoir dans l’accompagnement des équipes en tournées à une réduction des staffs et à des suppressions des missions de chef de délégation de notre part. Ce n’est pas du tout le cas. On a appris ça hier (vendredi) en comité directeur et on a été surpris et gêné parce que ce comité directeur était dans l’objectif de partager autour des problématiques de cet été pour informer mais aussi apporter des solutions. Et on s’est retrouvé face à un bloc avec des objectifs contestataires et avec des perspectives électoralistes.
En fait, les juges de paix sont les clubs. C’est la démocratie, tous les clubs auront la possibilité le 19 octobre au travers de leurs bulletins de vote de décider qui sera le futur président et le comité directeur. Par rapport à ce qu’il s’est passé cet été, on doit plutôt faire preuve de solidarité, dans l’intérêt du rugby et essayer de trouver des solutions ensemble. »
Questionné particulièrement sur les affaires Jaminet, Jegou – Auradou et la disparition de Mehdi Narjissi, Jean-Marc Lhermet fait le point. Extrait:
« Pour répondre directement aux problématiques qu’on a connues cet été en Argentine et Afrique du Sud, il faut qu’on prenne le temps pour comprendre ce qu’il s’est passé. La problématique n’est pas seulement liée au rugby, elle est aussi sociétale. L’affaire en Argentine est sûrement consécutive à une dérive festive lié à des addictions, que ça soit l’alcool ou la drogue. C’est vrai à tous les niveaux du rugby français mais aussi dans tous les sports et dans la société.
On doit se mettre sereinement autour d’une table pour apporter des solutions. On a commencé à travailler et il y aura des états généraux la semaine prochaine (cette semaine), pour rassembler les différentes parties prenantes dans cette réflexion-là. On va essayer d’avancer. Il y aura un avant et un après. Il faut absolument qu’on arrive à apporter des solutions pour que ça ne se reproduise plus jamais. »