Cette semaine, la plaignante a décidé de rendre public des photos de ses blessures datant de la nuit passée avec Oscar Jegou et Hugo Auradou.
On y voit un cocard, des hématomes sur les bras, les épaules, les seins ou encore le menton.
Interrogé via L’équipe, l’avocat Français des deux joueurs, Maître Vey s’est confié. Extrait:
Ce sont des éléments qui ont été commandés par l’autorité judiciaire dès le premier jour et qui ont été soumis à des expertises réalisées quelques jours plus tard. Ce sont des éléments que l’on a depuis le début et dont l’interprétation, d’abord celle des experts puis des magistrats du parquet, est claire. Dans ces photos, il n’y a pas de marques dont on pourrait dire qu’elles découlent forcément de violences volontaires.
Il affirme que le médecin n’a jamais conclu l’existence de violences volontaires suite à ces blessures. Extrait:
Le médecin ne peut pas conclure au regard de ces photos l’existence de violences volontaires. Elle exclut des gifles et des coups, et expliquant que s’il y avait eu des violences elles auraient entraîné des marques plus importantes. Par ailleurs, les marques qui sont relevées ne sont pas compatibles avec la version qui a été donnée par la plaignante le jour où elle a déposé plainte.
Elle se plaint de strangulations, d’avoir été tirée par les cheveux, de violences extrêmement graves. D’une certaine façon, ces photos contredisent catégoriquement sa version. Et ça l’expert et le parquet le relèvent. Les marques qui sont sur ces photos ne sont pas compatibles avec sa version des faits. Enfin, il est impossible de connaître la cause de ces marques. Est-ce qu’elles ont été faites à la suite de la soirée en boîte de nuit ou ultérieurement ? Etant précisé que la plaignante a omis de déclarer qu’elle était atteinte d’une maladie (la maladie de Von Willebrand) qui peut conduire à ce que des chocs, non graves et violents, puissent causer des marques.
Ce qui fait d’ailleurs dire à l’expert que sa marque sur la paupière peut être le résultat d’un traitement esthétique et en aucun cas de coups comparables à ce qu’elle décrit. On ne peut pas tirer de ces photos un argument si ce n’est chercher à faire de l’agitation médiatique, comme tout ce qu’il y a eu dans ce dossier depuis le début, et faire dérailler le cours de la justice. Heureusement, jusqu’à présent, le parquet n’y a vu aucun élément contradictoire avec la version des joueurs.
Il assure que les déclarations de la plaignante ne sont pas compatibles avec les marques et coups qui ont été relevés sur son corps. Extrait:
Ce sont les marques qu’elle avait sur le corps en se présentant à l’hôpital quelques heures après les faits allégués. C’est un relevé. Il a ensuite été donné à un expert médical et on lui demande ce qu’il en tire comme conclusions. L’expert dit clairement qu’on ne peut pas affirmer que ces marques proviennent nécessairement de violences. Et sur certaines marques, on peut même totalement exclure des violences.
Je comprends bien qu’on veuille montrer à la presse des marques sur le corps pour faire croire que l’on a été violée mais ce n’est pas du tout compatible avec ce qu’elle a décrit. C’est celle-là qu’il faut retenir, au-delà des images précisément diffusées pour faire parler et essayer de faire dérailler le cours de la justice qui a déjà analysé ces marques il y a un mois.
Il affirme ne pas être surpris par la publication de ces photos. Extrait:
Je ne suis pas surpris parce que depuis le début il y a une déconnexion entre ce qui se passe dans le dossier judiciaire, le vrai dossier, et ce qui est dit dans la presse par une instrumentalisation de l’avocate de la plaignante. Je pense qu’elle le fait au détriment de sa propre cliente. Mais pour moi, l’important est les juges aient les éléments. C’est devant eux qu’il faut aller discuter de ces éléments.
Ce sont des éléments que l’on connaît depuis un mois. Il n’y a pas difficulté. On interprète le rapport médical comme un élément positif, le parquet aussi. Ce n’est pas parce que l’on donne à commenter aux réseaux sociaux des ecchymoses que ça établit le récit de la plaignante. Pas du tout. Ça ne remet rien en cause par rapport aux décisions qui ont été rendues ni à l’innocence des joueurs.
Il réagit ensuite aux tentatives de suicide effectuées par la plaignante. Extrait:
Ce n’est pas à l’avocat de la défense de se prononcer sur l’état psychologique et psychiatrique de la plaignante, qu’elle soit victime ou non. C’est précisément pourquoi il y a des experts et des juges. Le fait qu’elle ne souhaite pas se soumettre aux expertises ne permet pas de savoir s’il y a une causalité entre les faits qu’elle décrit et son état. On regrette finalement que cette affaire ne puisse pas se clôturer en raison de certains éléments dont celui-là.
Dans la foulée, il explique pourquoi les deux joueurs Français ont quitté Mendoza pour Buenos Aires. Extrait:
Pour eux, c’était très pénible de rester à Mendoza où la pression médiatique est forte. Par ailleurs, ils espèrent rentrer chez eux et ce sera plus facile de le faire depuis Buenos Aires. Ils sont toujours ensemble malheureusement dans cette galère. Ils ont toujours raconté les mêmes faits et n’ont pas dévié d’une ligne.