Après trois saisons passées sur les bords de la Rade, Aymeric Luc s’est engagé en faveur de la Section Paloise, cet été.
Interrogé via Sud-Ouest, l’ancien joueur du RCT est revenu sur sa décision de signer à Toulon en juin 2021, alors qu’il était en fin de contrat avec l’Aviron Bayonnais.
A cette époque, la Section Paloise souhaitait déjà le recruter.
Mais après réflexion, Aymeric Luc a préféré rejoindre Toulon. Il explique pourquoi. Extrait:
« Si j’ai choisi Toulon en 2021, c’est que l’opportunité me semblait belle, et elle l’a été. À Pau, le nouveau staff venait d’arriver, je leur ai expliqué que j’avais envie de breaker, de basculer sur un club comme le RCT.
Sur ma dernière saison à Bayonne, on est à la lutte pour le maintien avec Pau. Je ne voulais pas repartir sur la même situation. Cette saison-là, la Section nous avait fait plus de mal que de bien. Ce qui a peut-être aussi un peu joué dans mon choix. Mais j’aspirais surtout à voir plus haut… pour, au final, rejouer le maintien l’année suivante avec Toulon. »
Il affirme avoir passé une bonne première saison avec le RCT. Extrait:
« La première année s’est bien passée sur le plan personnel. J’ai accumulé beaucoup de temps de jeu, d’expérience. »
C’est ensuite que les choses se sont gâtées.
Il a clairement compris qu’il n’allait plus jouer et qu’il était même devenu gênant. Extrait:
« Quand on ne sent pas ses jambes, pour un joueur comme moi, c’est emmerdant. Mais j’ai travaillé pour revenir, et quand j’ai retrouvé un peu plus de sensations, les places étaient prises. Mes perfs sont bonnes, le staff me le dit, mais derrière, Pierre Mignoni fait le choix de recruter Melvyn Jaminet pour construire autre chose. Un joueur que tout le monde connaît est donc arrivé, avec sa qualité de buteur. Le staff n’a pas eu vraiment la volonté de me faire jouer à l’aile. On m’a gentiment fait comprendre que j’étais assez gênant.
Je pensais que ma polyvalence allait être une option, une arme, mais le staff en a décidé autrement. L’entraîneur des trois-quarts était pourtant content de mon investissement. Mais j’ai bien compris que je n’allais plus jouer et le sentiment d’impuissance est apparu. Il y a eu pas mal de colère, aussi. Mais comme je suis quelqu’un de discret, je l’ai gardée pour moi. Même si les derniers mois n’étaient pas marrants, j’étais différent. »
Il a pourtant tout donné lors des entrainements, en vain. Extrait:
« Quand j’ai compris que je n’allais plus jouer, je savais que la lumière était au bout du tunnel puisque j’avais donné mon accord à la Section. J’avais six mois à tirer. J’essayais d’être le plus performant possible sur le terrain pour donner de l’adversité à mes coéquipiers. Mais je travaillais aussi pour moi, car je savais qu’une nouvelle aventure allait bientôt démarrer. »
Désormais, Aymeric Luc espère rebondir du côté de Pau. Extrait:
« Cela fait sept mois que je n’ai pas mis un pied sur un terrain, et il y a fort à faire niveau concurrence sur le triangle arrière ici. Je vais déjà chercher à gagner du temps de jeu, à retrouver de la confiance, à m’amuser. »