Le demi-de-mêlée Baptiste Couilloud a décidé de prolonger son contrat avec le LOU Rugby sur le long terme.
En effet, il est désormais lié avec le LOU jusqu’au mois de juin 2030.
Interrogé via Le Figaro, ce-dernier a indiqué que les vacances lui ont fait énormément de bien. Extrait:
«Les vacances ont fait du bien. On a un état d’esprit revanchard compte tenu de la saison en dents-de-scie que l’on a connue l’an dernier. On est tous enthousiastes avant cette reprise du Top 14. Ce premier match contre Montpellier, c’est une date que l’on a cochée parce que c’est le début du championnat mais aussi parce que l’an dernier on avait pris une belle déculottée là-bas (41-26 début juin, NDLR). On a tous ce souvenir en tête.»
Il tente ensuite d’expliquer la saison 2023 / 2024 très poussive effectuée par le LOU. Extrait:
«Il y a eu de l’instabilité à beaucoup de niveaux au club. Ce qui nous a mis en difficulté avant même le début de la saison. On avait eu les départs de joueurs importants, notamment Josua Tuisova. C’était un joueur majeur de notre effectif, il nous a beaucoup manqué. On a fait aussi preuve d’irrégularité. Pour ne rien arranger, on a eu aussi beaucoup de blessés. Hormis pour quelques grosses écuries du Top 14, ce qui fait la différence c’est la profondeur d’effectif et la capacité à se maintenir dans un état de forme correct. On a eu du mal à avoir beaucoup de joueurs sur pied tout au long de l’année.»
Il pointe du doigt un gros problème du LOU : les matches à l’extérieur. Extrait:
«Tu ne peux pas exister en Top 14 si tu n’es pas en capacité de te déplacer correctement. Mentalement, on a été très impactés par ces déplacements. Quand tu ne rivalises pas chez certaines équipes, c’est dur de rester mobilisés. Ça a été une saison particulière mais je pense qu’on a tous conscience de ça et on veut se racheter après l’image que l’on a renvoyée la saison dernière. Notre début de saison va être déterminant.»
Il a ensuite parlé de l’ajustement du staff technique avec l’arrivée de Jono Gibbes. Extrait:
«Je dirais qu’il y a eu quelques ajustements pour venir compléter le staff. Nous, les joueurs, on n’a pas eu l’impression qu’il y a eu beaucoup de mouvements qui nous ont impactés. La cellule “prépa physique” a évolué, c’est évident, cela nous est bénéfique. L’apport de Jono Gibbes est apprécié par l’ensemble du groupe, il a des capacités techniques et sur le terrain qui sont reconnues à l’échelle nationale et internationale. C’est un apport supplémentaire pour le collectif. Il a fait avec nous les cinq semaines du début de saison. Je n’ai pas pu trop le côtoyer parce qu’on est arrivé en décalage avec les internationaux. Mais j’ai l’impression que sa présence a été bénéfique.»
Lors de la saison 2023 / 2024, Baptiste Couilloud a été le meilleur marqueur. Il réagit. Extrait:
«C’est valorisant d’arriver à tirer son épingle du jeu dans une situation qui est délicate. Ce n’est pas anecdotique mais je ne vais pas m’attarder là-dessus. J’aurais préféré marquer moins d’essais mais qu’on soit en capacité de lutter pour la sixième place. Je ne peux pas nier, quand même, que je suis content d’avoir fait une saison aboutie l’an dernier.»
Concernant le club du LOU, il confirme qu’à Lyon, les joueurs manquent de résonance par rapport à d’autres clubs du Top 14. Extrait:
«C’est une évidence. On n’a pas la résonance que peuvent avoir d’autres clubs dans notre championnat. Maintenant, cela fait partie de notre histoire, il faut que l’on vive avec ces éléments-là parce qu’on n’a pas une culture rugby qui est très développée à Lyon. Mais on voit qu’on est en train de fidéliser un public, il y a de plus en plus de monde dans notre stade. Pour faire partie de ce club depuis une vingtaine d’années, j’ai aussi une vision d’ensemble : quand j’ai démarré en pro, on faisait 4.000 personnes au stade, aujourd’hui on en fait parfois 20.000.
Notre club évolue grandement, notre résonance au niveau régional progresse. Et on a tous les arguments pour rayonner au niveau national. (Sur la concurrence de l’OL) On cohabite plutôt bien mais nos environnements sont différents. L’Olympique Lyonnais reste une institution très forte dans le monde du sport. C’est dur de se mettre au même niveau qu’eux. La culture sportive locale est plus favorable au foot, mais on progresse de manière exponentielle depuis 20 ans.»
Pour conclure, Baptiste Couilloud indique avoir toujours en tête l’équipe de France. Extrait:
«Ce sera corrélé avec mes performances individuelles mais aussi celles de mon club. J’ai la chance d’évoluer avec (l’ouvreur) Léo Berdeu qui fait partie des joueurs suivis, notre association en club et nos résultats collectifs nous permettront potentiellement de postuler pour des sélections. On sait que notre choix n’est pas évident à première vue, mais on va tout faire pour faire partie des choix potentiels. Cela fait partie de ma carrière, je l’ai pris en compte, et je connais certaines raisons pour lesquelles je n’ai pas plus de sélections. Disons qu’aujourd’hui ce qui m’importe, c’est de performer en club, si je dois être appelé en sélection, je répondrai présent.»