Les deux rugbymen français inculpés de viol en Argentine, Oscar Jégou et Hugo Auradou, sont revenus en France mercredi soir et ont quitté l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle par une porte dérobée, en toute discrétion.
L’exfiltration discrète des joueurs à leur arrivée était attendue. C’est donc sans surprise que la presse réunie à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle pour les accueillir dans l’espoir d’obtenir des images et une première réaction, a appris par l’intermédiaire de leur avocat, Me Antoine Vey, que les rugbymen Oscar Jégou et Hugo Auradou étaient bien arrivés en France. Les deux joueurs n’ont pas été aperçus dans l’aérogare, mais leur avion en provenance de Buenos Aires a bien atterri mercredi en fin d’après-midi.
Mis en examen pour viol aggravé en Argentine, des faits présumés qui seraient survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet, à Mendoza, les deux rugbymen français ont été autorisés par la justice argentine à regagner la France sous certaines conditions et devront rester à disposition de la justice le temps que l’instruction aille à son terme, ce qui ne saurait tarder, les derniers éléments d’investigation devant être versés au dossier dans les prochains jours.
Placés en détention après leur arrestation pendant un peu plus d’une semaine, Oscar Jegou et Hugo Auradou ont été ensuite assignés à résidence sous bracelet électronique, puis remis en liberté un mois plus tard, le 12 août, avec interdiction de quitter l’Argentine. Feu vert leur a ensuite été donné pour quitter l’Argentine. Une demande de non-lieu déposée par l’entourage des deux joueurs doit être examinée la semaine prochaine, probablement mercredi.
La femme de 39 ans qui accuse les deux joueurs de viols et de violences maintient sa version des faits, s’agissant notamment de la cruauté des sévices qu’elle aurait subis dans la chambre d’hôtel des deux joueurs, lesquels apparaissaient déjà dans son récit sitôt la plainte déposée. “Ils m’ont brutalisée et considérée comme un morceau de viande“, assure-t-elle dans un extrait d’interview pour l’émission Envoyé spécial qui doit être diffusée le 12 septembre.
Les deux joueurs, de leur côté, réfutent depuis le début les violences et évoquent des relations sexuelles consenties. Une version des faits qui a pris du poids aux yeux des magistrats tandis que le récit de la plaignante a été mis à mal par les nombreuses incohérences et zones grises révélées par les derniers éléments versés au dossier.
Via RMC Sport