De nouvelles règles sont entrées en vigueur au 1er juillet dernier.
La règle qui a posé le plus de problèmes au cours de cette première journée de Top 14 est celle concernant le hors-jeu devant le botteur.
La nouvelle règle indique clairement que tout joueur qui est hors-jeu dans le jeu courant doit agir pour se remettre en jeu et non pas seulement rester immobile. Les clauses relatives au receveur qui parcourt 5 mètres et passe le ballon pour mettre un adversaire en jeu ont été supprimées.
Interrogé via L’équipe, le talonneur de Montpellier, Christopher Tolofua s’est confié sur cette nouvelle règle, lui qui a été pris par la patrouille lors de la défaite de son équipe contre le LOU Rugby.
Il évoque des automatismes à acquérir. Extrait:
« Ce sont des automatismes à acquérir. Sur les replacements, ça peut arriver de se faire piéger. Il faut juste gommer ces erreurs-là. C’est une accumulation de détails qui ont fait qu’on était mal placés. C’est à nous de trouver les clés pour que ça se passe mieux. »
Le manager de l’USAP, Franck Azéma enchaine. Extrait:
« On a travaillé avec trois arbitres différents. Les images vidéo qu’ils nous ont montré à titre d’exemple étaient très parlantes. Aujourd’hui, que ce soit sur la règle du hors-jeu (où les joueurs ne peuvent plus rester immobiles après un jeu au pied mais faire l’effort de se replier pour se remettre en jeu), la zone de ruck (où les prises crocodiles qui vrillent le corps de l’adversaire lors du plaquage sont interdites), on peut toujours faire mieux mais dans l’ensemble, il y a eu une bonne compréhension de la part des joueurs. »
L’ouvreur de Bayonne, Joris Segonds évoque la complexité de cette nouvelle règle. Extrait:
« J’ai eu la chance de faire la tournée de l’équipe de France cet été. Et on avait travaillé énormément la problématique du hors-jeu. En plus, en dix, ça change pas mal comparé à la saison dernière.
Le plus dur ? C’est d’être obligé de se replier pour se remettre en jeu quand un adversaire tape. Mine de rien, quand on pouvait stagner sur place, ça économisait un peu les joueurs et il y avait beaucoup plus de jeu au pied. Maintenant, ça favorise l’attaque et ce n’est pas plus mal. »
Le président du Racing 92, Laurent Travers a pris cette problématique très au sérieux. Extrait:
« Un arbitre professionnel est venu briefer les joueurs pour qu’ils aient le bon réflexe sur le terrain. On a travaillé notamment sur le jeu au pied. Il y a intérêt à vraiment trouver les touches, sinon tu peux te retrouver en danger. Ou alors, il faut très vite mettre la pression et le botteur, quand il monte, doit s’assurer qu’un autre prend sa place en défense. Dans la réorganisation, ce n’est pas forcément simple. »