Le président de Bayonne, Philippe Tayeb s’est confié via La République des Pyrénées.
Ce-dernier a évoqué la victoire remportée de justesse contre l’USAP, le week-end dernier à Jean-Dauger. Extrait:
On a gagné dans la douleur, mais j’ai trouvé la fin de match intéressante. On a passé près de 4 minutes à défendre sur la dernière possession de l’Usap, en affichant une vraie volonté de l’emporter. Il faut garder le positif de cette victoire au panache qui fait du bien, tout en travaillant avec humilité. J’espère aussi qu’on va rapidement rentrer des joueurs blessés…
Il s’attend désormais à un gros match contre Pau. Extrait:
Pau est aujourd’hui très difficile à jouer dans son stade, d’autant que ça sera sa première sortie à domicile. Je sais que la Section sera au rendez-vous. On la prend très au sérieux car elle a réalisé un recrutement de qualité, est installée depuis plus longtemps que nous en Top 14.
On devra être prêts, sinon on pourrait prendre une déculottée. Il faut être conscient des enjeux sportifs et de territoire. Mais on craint cette équipe, car on a plus de défaites que de victoires contre elle (1 seul succès en 9 matchs depuis 2016, NDLR). On va venir sur la pointe des pieds et espérer repartir du Hameau avec quelque chose, comme ces deux dernières années (défaite 42-40 et bonus l’an dernier, nul 22-22 il y a deux ans, NDLR).
Il se dit très déçu par la tournure de la saison dernière. Extrait:
Beaucoup d’amertume, on a gâché un exercice qui aurait pu être historique pour le club. À deux journées de la fin, on était encore dans la course au top 6 (11e à 5 pts du Racing 92, NDLR). On n’a pas mesuré l’enjeu de disputer des phases finales et très vite, on est passé de cette lutte à la 12e place. On n’a pas rempli les objectifs sportifs, mais le club a continué d’avancer sur d’autres choses, comme le stade et le centre d’entraînement. On construit et on est ambitieux.
Il confirme que Bayonne s’est montré très ambitieux sur le recrutement pour cette nouvelle saison. Extrait:
On a mis beaucoup de moyens cette année, certains actionnaires du club ont posé des garanties financières. C’est normal, on veut avancer. On a été clair, on voulait des recrues qui avaient connu les phases finales, joué le top 4 ou le top 8 de notre championnat (Chouzenoux, Habel-Küffner, Segonds).
Nos deux étrangers aussi ont connu le très haut niveau (Moon, Tuilagi). Et à côté, on a engagé deux révélations, les petits Bordelay et Martin. Notre envie, c’est de parler d’autre chose que de maintien. Mais à part Toulouse et La Rochelle, quasiment sûrs d’y être, tout le monde se bat pour finir dans le top 6 ou éviter le barrage. C’est très dense, il n’y a pas un week-end où on peut souffler.
Il estime que Bayonne doit également reconstruire sa forteresse. Extrait:
On dit ça mais, la saison dernière, on a perdu trois fois à Dauger. C’est une forteresse qu’il faut reconstruire. Mais c’est vrai que l’on doit voyager mieux. Cette année, on a plus de profondeur de banc, justement pour aller chercher plus de matchs loin du Pays basque. Sans ces victoires, on ne peut pas aller dans les 8 premiers. L’an dernier, on a glané pas mal de points de bonus mais on s’est effondré sur les deux dernières rencontres. En Top 14, il faut scorer à chaque fois !
Pour conclure, il fait un point sur le développement des infrastructures du club Basque. Extrait:
Notre centre d’entraînement, le campus, est fini. La tribune Honneur doit être refaite l’an prochain et la Nord en 2027-28. On manque de places. Même si on en a ouvert 1 000 supplémentaires au public, il y a toujours de la frustration car on ne peut pas répondre à la demande. Il y a 1 000 personnes sur liste d’attente, c’est autant de ressources que l’on perd pour le sportif. Mais on est en phase de croissance et j’espère que des choses merveilleuses sont à venir.