Le manager du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer le match à venir contre Castres, programmé ce samedi au Stade Mayol, dans le cadre de la deuxième journée du Top 14.
Ce-dernier a forcément très hâte de retrouver Mayol.
Il est conscient que le RCT a déçu beaucoup de supporters en fin de saison dernière, avec la défaite concédée contre le Stade Rochelais, en barrage.
Il souhaite désormais retrouver du liant pendant les matches avec les supporters.
Il l’affirme : les supporters ne peuvent pas se contenter d’une qualification pour les barrages.
A lire ci-dessous :
“On l’aborde comme le premier match de la saison à Mayol, où nous n’avons plus joué depuis notre barrage, il y a 91 jours. C’est simplement que l’on va retrouver notre public, trois mois après cette déception. Cela faisait très longtemps que je n’avais pas vu Mayol comme ça, et ça a évidemment contribué à notre frustration. On a déçu les gens qui nous aiment et nous soutiennent, même s’ils n’étaient pas du tout virulents parce qu’ils étaient déjà contents d’avoir retrouvé les phases finales.
Mais ce club et cette ville ne peuvent pas se contenter de ça. Ici, à Toulon, on a besoin de se reconnecter les uns les autres, de reconnecter cette ville à travers le rugby et le sport. Les gens en ont besoin, car leur quotidien et l’économie locale ne sont pas si simples. Il faut retrouver une vie autour du stade, Toulon et ses supporters ont besoin de ça. Aujourd’hui, tu ne peux plus venir à Mayol, regarder un match et partir.
Il faut retrouver du lien avant, pendant et après le match. Ce lien, on l’a perdu à un moment, pour plein de raisons : à cause du covid, à cause des périmètres de sécurité, à cause des résultats, à cause des erreurs qu’on a pu commettre, aussi. Toulon a vraiment besoin de ce qu’on a commencé à réenclencher en fin de saison dernière, en fait. Des choses vont être mises en place et j’espère qu’on va y arriver.
A Toulon rien n’est jamais simple. Il faut savoir se construire dans la douleur, être endurant, résilient. C’est comme ça. Je le répète, je ne pense pas que les gens soient en colère. Ils ont envie de retrouver leurs joueurs et on a besoin de retrouver un Mayol où il se passe des choses. Pendant 80 minutes, ce qui est le minimum ici mais surtout avant et après.”