Le troisième ligne du Stade-Toulousain, Anthony Jelonch va enfin reprendre la compétition.
Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier a expliqué avoir hâte de reprendre les matches de Top 14.
Il se dit très heureux. Extrait:
Cela fait maintenant deux mois que je suis au top. Il me tardait de reprendre les entraînements avec le groupe et c’est ce que j’ai fait le 12 août dernier. Avant ça, j’étais reparti deux semaines au CERS (Centre Européen de Rééducation du Sportif) de Capbreton pour peaufiner ma préparation physique. Ma reprise s’est très bien passée. La prochaine étape est le retour à la compétition, qui se fera très prochainement. J’ai hâte de plonger dans le grand bain mais rien ne sera précipité.
Il précise ne plus ressentir aucune douleur à son genou. Extrait:
Non, tout va très bien. Mon genou droit a moins souffert que le gauche, qui avait été touché lors de ma première rupture du ligament croisé. J’ai donc eu un peu moins de mal à me remettre en jambes. Le fait de déjà connaître le processus pour revenir en forme m’a également aidé. Je trouve que j’ai plus bossé lors de cette rééducation que lors de la précédente.
Il explique comment il a appréhendé cette rééducation, lui qui s’était blessé à l’autre genou quelques mois auparavant. Extrait:
N’ayant pas d’objectif précis comme ce fut le cas à l’époque avec la Coupe du monde, je me suis simplement mis en tête de revenir en forme pour le début de cette saison 2024-2025. Je suis resté tranquille mentalement, en me disant “tu t’es fait l’autre genou il y a quelques mois, tu sais comment ça marche alors tu vas bosser et ça va bien se passer”. Quand tu ne te mets pas la pression pour rapidement revenir, ça se passe toujours un peu mieux. Et puis, mon genou droit était beaucoup moins abîmé que le gauche. Je me rappelle que lors de ma première opération, tout le monde n’était pas autant optimiste que moi en vue du Mondial. Au final, j’ai réussi mais ce passage m’a aidé pour mieux encaisser les évènements qui ont suivi.
Lors de ma première blessure, j’avais eu la jambe immobilisée pendant trois semaines puisqu’en plus de la rupture du ligament croisé, mes deux ménisques avaient été touchés et donc suturés lors de l’opération. Chose qui n’a pas été nécessaire il y a sept mois et cela m’a permis de perdre moins de masse musculaire. J’ai pu avancer plus rapidement dans ma rééducation.
Il affirme avoir toujours confiance en son corps. Extrait:
Bien sûr. J’aurai toujours confiance en mon corps. Les blessures, ce sont des choses qui arrivent, cela fait partie d’une carrière. Je me dis qu’il est complètement réparé aujourd’hui. Pour le côté positif, ces longues périodes d’absence m’auront permis de me renforcer musculairement sur d’autres zones de mon physique.
Il ne souhaite pas modifier son jeu pour préserver sa santé. Extrait:
Je pense qu’il faut que je conserve ce côté frontal puisque c’est mon “fond de commerce”, si je peux le dire ainsi. C’est ce qui fait ma force depuis le début de ma carrière et c’est aussi ce qu’on attend de moi lors de certaines rencontres. Néanmoins, je suis conscient qu’il faut que je rajoute quelques cordes à mon arc pour être un peu plus complet.
Au niveau de la défense, je dois être capable de trier certains plaquages pour éviter de me mettre en danger inutilement. Cela ne veut pas dire que je vais moins défendre ou choisir sur qui je veux intervenir, mais le but est simplement d’améliorer certaines techniques pour être tout autant efficace mais avec moins de risques. Pour ce qui est du jeu courant, deux secteurs me viennent en tête. Je dirais tout d’abord la touche puis mon activité sur le terrain. Je dois porter un peu plus le ballon.
Mentalement, il est toujours resté positif suite à ses blessures. Extrait:
J’essaie toujours de rester positif, quoi qu’il arrive. Le plus important, c’est d’être lucide, pour ne pas être déçu. Quand je me suis blessé face à Bath, j’étais certain de m’être une nouvelle fois fait les croisés, j’avais les mêmes sensations que face à l’Écosse. Alors il faut encaisser, et repartir de l’avant. J’ai la chance d’avoir une famille en or, des amis en or et toutes ces personnes m’ont soutenu et poussé pour que je revienne du mieux possible. Sur les deux dernières fins de saison, le plus dur aura été de voir mes coéquipiers disputer les phases finales de Champions Cup et de Top 14 sans pouvoir être sur la pelouse. Tu les soutiens mais c’est parfois difficile.
Mes parents et mes deux sœurs sont toujours derrière moi. Ce sont des soutiens énormes puisqu’ils m’ont encouragé lors de chaque étape. Ils me suivent vraiment de près et c’est aussi pour eux que j’ai envie de m’accrocher et de regarder vers l’avant. Même si je suis quelqu’un optimiste de nature…
Il relativise énormément en évoquant ses blessures. Extrait:
J’ai simplement à regarder autour de moi. Je me suis blessé en exerçant ma passion. C’est malheureux, oui, mais il y a bien plus grave dans la vie. Pourquoi s’apitoyer sur son sort ? Il y a des personnes qui en ce moment luttent contre le cancer par exemple, c’est incomparable. J’arriverai toujours à relativiser après une défaite ou une longue absence.
Au mois de février 2023, le père d’Anthony Jelonch avait pesté contre le staff de l’équipe de France qu’il avait alors tenu responsable de cette rechute.
Anthony Jelonch estime que son père s’était emballé ce jour-là. Extrait:
Mon père peut parfois “s’emballer”. Il dit des choses à chaud qu’il ne pense pas vraiment car ça touche à son fils. Je lui avais expliqué à l’époque que c’était la faute à personne et que je n’avais pas fait de commotion quelques minutes avant le choc. C’était de la malchance, tout simplement.