L’Aviron Bayonnais a pris une grosse claque contre la Section Paloise, samedi dernier au Stade du Hameau.
Clairement, le manager Bayonnais Grégory Patat attend une grosse réaction de la part des siens, ce samedi contre Clermont.
Interrogé via Midi Olympique, le technicien Bayonnais a fait un point sur la situation. Extrait:
Il a fallu solder ce match de Pau. Nous avons fait un retour vidéo assez musclé par rapport aux attitudes et aux énergies qu’on a eues sur le match de ce week-end. Nous n’avons pas parlé de technique, parce que nous nous sommes trompés dans l’intensité mise sur ce match. Il y a beaucoup de monde qui n’était pas au niveau sur cette rencontre-là.
Il revient sur cette lourde défaite concédée contre Pau. Extrait:
Ils ont baissé les yeux. Les images parlaient d’elles-mêmes. Le Top 14 ne supporte pas la médiocrité et la non-physicalité. Nous l’avons payé cash ce week-end. […] C’est un bon rappel. Ce Top 14 sera homogène sur tout le championnat. Toutes les équipes sont proches. Il faut qu’on prenne en compte qu’il faut travailler plus fort, aller chercher les détails en ayant la capacité de mettre en place notre plan de jeu, qui a été bâclé ce week-end, non pas par la pression des Palois, mais par notre non-réalisation technique.
Il peste également contre les 25% de plaquages manqués par son équipe. Extrait:
C’est une statistique trop haute ! Le Top 14 se construit sur une conquête forte, sur des fondamentaux défensifs importants. Tant qu’on n’aura pas ce socle-là, on ne pourra pas performer en Top 14. Il faut se mettre ça dans la tête. Si on maîtrise ce secteur, l’attaque pourra, ensuite, jouer son rôle.
Il explique pourquoi son équipe n’arrive jamais à gagner à l’extérieur. Extrait:
Je reviens sur les fondamentaux. Le paquet d’avants manque de connexions sur les mêlées, les ballons portés. Je sais qu’il vaut mieux que ça ! Il faut vite chercher ces connexions. Notre défense, aussi, doit être plus régulière. Qu’on affronte Toulouse, Clermont ou La Rochelle, ce sera toujours la même chose. On ne peut pas avancer sans ça.
Il comprend l’agacement autour du club à ce sujet. Extrait:
Oui et je le comprends ! C’est une frustration que l’ensemble du staff a aussi. On connaît la qualité de ce groupe. Le haut niveau a besoin de régularité dans la performance. On ne peut pas se contenter d’une victoire, d’une bonne défense de quatre minutes sur une fin de match. Chaque semaine est une remise à zéro. Il faut le comprendre. Il n’y a que le travail et l’implication, au quotidien, qui nous permettront d’y arriver. Avec l’image qu’on a montrée à Pau, je comprends cet agacement et encore, je le trouve “light”.
Quand on signe dans un club comme l’Aviron, on connaît les caractéristiques, l’environnement. Nous ne sommes pas là que pour prendre les bons moments dans la victoire. Nous sommes aussi là pour prendre la pression de l’environnement. Sinon, il ne faut pas venir dans ce club. On a un club qui veut grandir en Top 14, avec des objectifs élevés de résultat. Aujourd’hui, les joueurs qui signent chez nous et qui s’engagent dans ce projet – et j’inclus le staff – sont conscients de tout ça dès le départ.
Il s’attend à un match très relevé contre Clermont. Extrait:
Qu’on se retrouve sur les fondamentaux, qu’on ait une bonne conquête, une défense imperméable. On sait que Clermont va nous proposer un jeu très physique, basé sur une gestion haute du territoire. Je ne sais pas si c’est le meilleur endroit pour se relancer, mais pour s’étalonner et montrer notre état d’esprit, je pense qu’on sera bien au Michelin. Quand l’ASM joue avec le momentum, en attaque, elle est très dangereuse. Elle a beaucoup de porteurs, on connaît ses caractéristiques. On veut montrer le meilleur visage de l’équipe.
Il a récemment pointé du doigt ses avants. Grégory Patat sait qu’ils auront fort à faire contre l’ASM. Extrait:
Le rugby, même s’il a beaucoup évolué, ne change pas trop. Pour gagner des matchs, il faut une grosse pression du paquet d’avants. Clermont va vouloir marquer son territoire. C’est une équipe très dense devant, avec des gros porteurs, une bonne mêlée, un jeu axé autour des ballons portés. C’est un bon défi. Je reste persuadé qu’on vaut mieux que ça. Quand les connexions vont arriver, on sera dangereux.