Midi Olympique a consacré un article à la préparation physique des clubs du Top 14.
On y apprend notamment que le légendaire arrière Français Serge Blanco n’aimait vraiment pas ces préparations physiques.
Il a raconté quelques anecdotes via Midi Olympique. Extrait:
“Moi, je détestais ça. Alors, quand nos piliers Pascal Ondarts et Jean-Pierre Garuet s’arrêtaient de courir, je m’arrêtais aussi. Ils étaient mes repères. […] Un matin, le docteur du XV de France Jean-Claude Perrin m’a pourtant fait remarquer que j’aurais “peut-être pu pousser davantage”. Je lui ai répondu : “Tu veux dire que Paxkal (Ondarts) et Garuche (Garuet) ne sont pas endurants, doc ?”
Un jour, on nous demande aussi de faire des tractions. Avec Jean-Luc Joinel et Jean-Pierre Garuet, nous avons été incapables d’en faire une seule et le préparateur physique s’est rendu dans la chambre de Jacques Fouroux (alors sélectionneur) pour lui dire qu’il ne pouvait partir en Coupe du monde avec des gens comme nous !
Fouroux était furieux. Il a dit au type : “Tu vas pousser plus fort que Garuche en mêlée, toi ? Tu vas courir plus vite que Serge ? Non ? Alors, ne m’emmerde plus avec tes tests physiques et tes tractions…” J’ai donc été en Coupe du monde…”
De son côté, le directeur général de Vannes, Marti Michel explique que la préparation physique est très importante pour son équipe. Extrait:
“Il est de tradition de faire de grosses présaisons chez nous. On veut exister tout de suite. Et il faudra tout réussir si on veut avoir une chance de se maintenir : réussir notre recrutement, notre présaison et les premières rencontres. On ne veut pas être au trou après le premier bloc de neuf matchs…”
C’est finalement l’ancien préparateur physique de l’équipe de France, Julien Deloire qui annonce que les joueurs les plus lourds du Top 14 bénéficient d’une préparation spécifique. Extrait:
“Sur les semaines d’entraînement, ces joueurs ne peuvent pas autant courir que d’autres. Un excès de course peut déclencher des problèmes aux genoux, aux articulations ou des tendinopathies. Il faut donc trouver pour eux des alternatives comme le rameur, le vélo, le watt-bike ou n’importe quel type de travail physique porté.
La masse grasse, c’est du poids inutile. Un mec qui dit qu’il se sent mieux avec cinq kilos de gras en plus, j’ai du mal à l’entendre dans un sport de haut niveau devenant de plus en plus exigeant. Peut-être que ces cinq kilos seront utiles à un pilier sur une mêlée. Mais derrière, il va les traîner sur le dos tout au long du match.”