Le deuxième ligne Thomas Ceyte a quitté Bayonne pour rejoindre Clermont.
Interrogé via Sud-Ouest, ce-dernier a expliqué s’être rapidement intégré à son nouveau club. Extrait:
L‘intégration s’est relativement bien passée. Franchement, les mecs à Bayonne… euh à Clermont (sourire) sont simples et humbles. Le groupe est assez similaire à celui de Bayonne, donc c’est assez facile de s’intégrer. Je ne connaissais personne mais les anciens joueurs ont fait en sorte que ça se passe le mieux possible. Ils nous ont ouvert la porte du vestiaire.
Il détaille les principales différences avec Bayonne. Extrait:
Pour moi qui suis nouveau, il y a énormément de choses à apprendre. Quand je suis arrivé à Bayonne (2022), c’était différent. Il y avait un staff et beaucoup de joueurs qui arrivaient en même temps que moi donc on a tous appris en même temps. Là, c’est différent. Le staff était déjà en place. C‘est un peu compliqué de recevoir énormément d’informations, de les digérer et surtout de les reproduire sur le terrain. J‘essaie de tout assimiler le plus rapidement possible.
Pour lui, arriver dans un nouveau club à l’âge de 33 ans n’est pas un problème. Extrait:
C’est facile, oui, parce que je suis vieux, j’ai 33 ans sur le papier, mais je parle avec des mecs qui sont plus jeunes que moi. J’aime bien rire, mettre un peu des pièces (sic), comme je faisais à Bayonne. J‘essaie de m’intégrer au mieux, que ce soit avec les jeunes et les plus anciens. Je ne suis pas vieux dans la tête, ni un vieux con qui va dire aux jeunes quoi faire. Au contraire, j’aime écouter les jeunes et discuter avec eux. S’il n’y avait que des vieux dans un groupe, la vie serait longue (sourire). Et puis, je suis relativement jeune en Top 14 (NDLR, il a découvert ce niveau à 31 ans, en 2022 à Bayonne).
Il sait qu’il est très attendu par son manager Christophe Urios. Extrait:
Sans parler de moi, il m’a dit qu’il voulait remettre en place les choses qui ont fait l’ASM des années avant Covid : un gros pack, une conquête solide… Lui et le staff m’attendent sur tout ça. J‘essaie d’amener mon expérience de la touche, des ballons portés… C‘est quelque chose que j’aime bien. J’essaie de donner 2-3 petits conseils quand certains jeunes me demandent. Il veut un mec un peu agressif, dans le bon sens du terme, qui fait ce qu’il faut pour que l’équipe ne se fasse pas marcher dessus.
Je ne sais pas si notre rencontre était logique mais elle s’est bien passée. Apparemment, il aime mon profil et ça tombe bien, c’est ce que j’aime faire sur le terrain. Bon, pas tous les week-ends non plus. Chaque match est différent. Par exemple, le premier match de Pau (39-7), j’avais besoin de m’accrocher un peu avec les mecs, ce que je fais d’habitude pour rentrer dans mon match, dans un nouveau stade. Il y avait beaucoup de nouvelles choses à prendre en compte, donc j’en avais peut-être un peu besoin. Contre le Racing (33-20), un peu moins. Tout est différent d’un match à l’autre. Ça me va bien car je suis aussi un joueur qui aime bien prendre des initiatives, sans sortir systématiquement du cadre. S‘il y a des opportunités sur le moment, je vais les prendre sans me poser des questions.
A Clermont, il souhaite découvrir la phase finale du Top 14. Extrait:
Une qualification pour les phases finales. C’est un gros objectif pour moi. L‘année dernière, ils ne sont pas très loin de se qualifier et je pense qu’ils pouvaient le faire. Je ne suis pas au début de ma carrière (NDLR, il a signé jusqu’en 2026, avec une année supplémentaire en option). Il ne me reste pas beaucoup de balles dans le chargeur pour connaître les phases finales.
Il s’apprête à affronter ses anciens coéquipiers de Bayonne, ce week-end. Extrait:
J’ai regardé ce match dès que le calendrier est sorti. Je n’ai pas d’animosité avec les mecs de Bayonne, bien au contraire, je m’entendais très bien avec tout le monde dans le vestiaire. Après, c’est toujours particulier de rejouer contre ses anciens coéquipiers, ses anciens potes. Ce ne sont pas des matches qui sont faciles à aborder. Ils me connaissent, savent ce que je sais faire. J’espère trouver d’autres solutions. Je suis super content de retrouver Bayonne. J’y ai passé deux superbes saisons dans ma carrière. Je n’en garde que du positif, vraiment. Mais maintenant, la page est tournée, je vais jouer avec Clermont et on va essayer de battre l’Aviron.
J‘ai hâte de retourner à Jean-Dauger, de retrouver cette atmosphère particulière où on est restés un an et demi en étant invaincus là-bas, avec un public de dingue. J’ai envie de rejouer sur cette pelouse.
Lorsque le journaliste lui rappelle que sa volonté était de poursuivre son aventure à Bayonne, Thomas Ceyte préfère ne pas réagir. Extrait:
Je n’ai pas trop envie de répondre à cette question, ça va encore m’attirer des remarques. Je n’ai pas envie que d’autres « sites » reprennent juste trois mots de l’interview pour en faire des gros titres. Un jour, j’avais lu « Thomas Ceyte dézingue Grégory Patat ». Mais c’est tout le contraire ! Greg, c’est quelqu’un que j’apprécie, qui a eu les couilles de venir me chercher à 31 ans pour jouer en Top 14. Il m’a fait jouer pendant deux ans, il m’a fait confiance et je pense que je lui ai rendu. Nos chemins se sont séparés mais j’aurais plaisir à le revoir.