L’ailier international Français de l’Union Bordeaux-Bègles, Louis Bielle-Biarrey s’est confié via Sud-Ouest à l’approche du match contre le Racing 92, programmé ce samedi soir au Stade Chaban-Delmas.
Non-retenu pour le match contre le LOU Rugby comptant pour la 2ème journée du Top 14, Louis Bielle-Biarrey a réagi. Extrait:
Ça fait partie de la stratégie globale de l’équipe et de Yannick (Bru, le manager) pour cette année. On a vu en fin de saison dernière qu’on a manqué un peu de jus. Donc ça ne m’inquiète pas mais ça me force aussi à faire des performances tous les week-ends parce qu’on sait qu’il y a des rotations et que tout le monde a la chance de s’exprimer.
On a un groupe de qualité, on s’est renforcé sur le champ profond. Ça tire tous les joueurs vers le haut, c’est positif. Quand on n’est pas dans le groupe, ça permet de se reposer un peu plus. Et de voir les mecs jouer, ça donne encore plus envie de revenir et de faire de bons entraînements. Je pense que c’est une boucle vertueuse.
Il confirme avoir terminé la saison 2023 / 2024 très fatigué. Extrait:
La saison avait été très longue. J’avais repris le 3 juillet pour préparer la Coupe du monde et j’ai fini par la finale du Top 14 le 29 juin. Évidemment, j’ai fini fatigué. Le club s’est renforcé à mon poste avec les arrivées d’Arthur Retière et Enzo Reybier. Ça va nous aider à passer un cap et d’arriver plus frais au moment des phases finales de Coupe d’Europe et de championnat.
Lorsque le journaliste lui demande si la LNR devrait fixer un nombre de matches pour les internationaux, il réagit. Extrait:
(Il réfléchit) Ce n’est pas à moi de décider mais ça peut mettre les clubs dans une situation compliquée. S’il y a trois blessés sur le poste d’ailier, qu’est-ce qu’on fait ? Je ne suis pas le mieux placé pour répondre mais c’est sûr, on joue beaucoup de matchs, c’est fatigant. Après, je suis très content de jouer tous les week-ends dans des stades pleins.
Quand la saison dure un an, entre la Coupe du monde, le Six-Nations, le Top 14, c’est un vrai marathon. C’est aussi éprouvant mentalement mais c’est notre métier. Il faut tout le temps se remette en question, ça fait partie du job.
Il s’est ensuite confié sur le début de saison de l’UBB. Extrait:
Si on n’avait dit qu’on gagnerait 46-26 contre le Stade Français, on aurait tous signé. Après, c’est sûr, on laisse passer le bonus offensif en fin de match. À Lyon, l’année dernière, on s’était cassé les dents et cette fois, on ramène un point (28-26). On laisse encore filer trois points mais par c’est mieux par rapport à l’an dernier. Il faut espérer que les points perdus en route ne vont pas coûter trop cher à la fin de la saison. Ça fait partie de notre apprentissage. Lors des prochains rendez-vous, nous serons plus vigilants sur les fins de matchs.
On arrive à marquer beaucoup de points mais on en encaisse aussi beaucoup. Il faut arriver à être plus rigoureux en défense. C’est ce qui va nous faire passer un cap.
Il évoque sa progression suite à la Coupe du monde de 2023. Extrait:
Depuis, j’ai joué une saison de 30 matchs. J’ai rejoué en équipe de France, j’ai rejoué des phases finales avec l’UBB… J’ai plus de la maturité, j’ai gagné de l’expérience. J’étais arrivé sur la pointe des pieds à la Coupe du monde. Aujourd’hui, je me sens mieux préparé pour certains matchs. Ça m’aide.
J’ai envie de prendre encore plus d’épaisseur avec l’UBB et l’équipe de France. J’ai envie de devenir un meilleur finisseur, d’être plus fort sur les bases, comme le jeu au pied, les ballons hauts…