Un rapport d’experts, révélé par un média argentin, estime que le récit de la femme qui accuse de viol les rugbymen français Oscar Jegou et Hugo Auradou est “incohérent, peu fiable” et “teinté d’influences extérieures”. La plaignante ne souffrirait pas de stress post-traumatique, selon eux.
Nouvel élément dans l’affaire Jegou-Auradou. Le média argentin Diario Uno a révélé les conclusions du rapport d’experts qui ont auditionné Soledad, victime présumée qui accuse les rugbymen français Oscar Jegou et Hugo Auradou de l’avoir violée dans leur hôtel de Mendoza le 7 juillet dernier. Dans le cadre de l’enquête, un comité composé d’experts officiels de l’équipe de lutte contre les abus sexuels du ministère public (MPF), du psychologue de la défense, Carlos Guillermo Messina, et de Leandro Silvestre de l’équipe professionnelle interdisciplinaire du MPF ont mené deux entretiens psychologiques de la plaignante.
Des détails “invraisemblables et peu fiables”
Selon leurs conclusions rédigées dans un document de huit pages, le récit de cette dernière est “incohérent et intenable” avec des détails “invraisemblables et peu fiables”. Ils indiquent que sa version “ne répond pas aux critères de crédibilité ou de validité”. Ils concluent aussi que la femme “ne présente pas de manifestations cliniques de trouble de stress post-traumatique provoqué par l’événement qu’elle rapporte”.
Les experts notent “une manipulation qui vise à renforcer le rôle de chacun des participants aux événements, en assumant une place passive face à l’avancée des agresseurs qui étaient, dans sa version, responsables de l’asservissement, de la violence et des abus”, poursuit le rapport. “Le gain dans cette affaire est d’être dissociée de toute responsabilité qui l’implique dans ce qui s’est passé, en exaltant l’image d’une femme humiliée, maltraitée et asservie, et en niant sa participation aux actes à caractère sexuel qu’elle entend dénoncer. Ce qui précède n’est pas soumis à des conditions d’interprétation, mais simplement à l’intention d’accommoder son récit et de cacher des informations dans le but de se placer dans la position de victime d’une agression sexuelle.”
Le rapport insiste sur un autre point: celui d’un récit évolutif et “manipulé” par des “influences extérieures” en citant l’amie avec laquelle elle s’était entretenue au moment de quitter l’hôtel, mais aussi sa mère qui a constaté des marques sur son corps. “L’histoire n’est ni libre ni spontanée, elle est teintée d’influences extérieures évidentes, principalement de la part de son amie.”
Oscar Jegou et Hugo Auradou avaient été arrêtés le 8 juillet à Buenos Aires avant d’être transféré à Mendoza où ils ont été détenus pendant une semaine avant de passer un peu plus de trois semaines en résidence surveillée. Ils ont été libérés le 12 août avant d’être autorisés à rentrer en France début septembre. Les joueurs de Pau et de La Rochelle sont actuellement toujours mis en examen pour viol aggravé. Ils attendent désormais la décision de leur demande de “non-lieu”.
Via RMC Sport