Florian Grill, président de la Fédération française de rugby (FFR), confie avoir songé à démissionner après la disparition de Medhi Narjissi en Afrique du Sud. Il est resté par “sens du devoir” et se présente pour un nouveau mandat.
Florian Grill va remettre en jeu sa caquette de président de la Fédération française de rugby (FFR), le 19 octobre prochain. Elu depuis juin 2023 après la démission de Bernard Laporte, le dirigeant se présente pour un nouveau mandat contre l’ancien international français Didier Codorniou.
Dans un entretien à L’Equipe, il confie avoir pourtant pensé abandonner après la disparition de Medhi Narjissi, emporté par l’océan le 7 août en Afrique du Sud alors qu’il effectuait une séance de récupération avec l’équipe de France U18. Depuis, Florian Grill a répété pendant sa campagne son intention de gagner l’élection avec une nette avance.
“La mémoire de Medhi l’impose”
“Parce que l’été a été particulièrement violent pour les familles et, oui, au moment de la disparition de Medhi, je me suis posé la question de la démission”, confie-t-il, très ému. “Et pas que moi: Jean-Marc (Lhermet, vice-président, NDLR) et Sylvain (Deroeux, secrétaire général) aussi. Après, le sens du devoir et de la responsabilité a pris le dessus. Nous avions, là aussi, un devoir de vérité. La mémoire de Medhi l’impose, et l’honneur de la Fédération aussi.”
Dans cette interview, Grill réagit aussi aux violentes critiques de Jalil Narjissi, père de Medhi, à son égard pour ne pas avoir accompagné la famille sur les lieux du drame. “Ce n’est pas une erreur de ne pas être allé tout de suite au Cap”, se défend-il.
“Il fallait que je gère la cellule de crise pour rapatrier les trente gamins. Là où j’ai fait une erreur, et je m’en suis excusé après, c’est que j’ai mal compris les attentes de la famille. Après avoir annoncé le drame à Jalil, dans nos échanges, j’ai vraiment senti qu’il ne voulait pas me voir, que j’incarnais le mal absolu parce que je lui avais annoncé la disparition de son fils. Je me suis trompé, je m’en suis excusé.”
Le président de la FFR assure que les recherches se prolongent. “On a quatre personnes qui travaillent en permanence sur ce sujet. Si ça m’était arrivé, j’en voudrais à la Terre entière“, conclut-il.
Via RMC Sport