Le deuxième ligne international Australien Will Skelton a récemment prolongé son contrat avec le Stade Rochelais jusqu’au mois de juin 2028.
Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier a dans un premier temps évoqué le match à venir contre le Racing 92, programmé ce week-end. Extrait:
Le Racing est une grande équipe. Donc on s’attend à ce qu’elle montre son meilleur visage ce week-end à Créteil. C’est le challenge que nous recherchons aussi.
Il s’apprête à affronter de très grands deuxième ligne, dont notamment Will Rowlands et Romain Taofifenua. Extrait:
C’est un énorme challenge. Ce sont deux joueurs de classe mondiale. Le Racing a aussi Boris Palu et Junior Kpoku. D’ailleurs, j’ai joué contre ses frères. Ce sera un gros combat devant mais aussi derrière avec des joueurs comme Tuisova, Owen Farrell…
Sur le plan personne, il indique se sentir très bien. Extrait:
Bien, très bien. On a travaillé vraiment dur physiquement toute la présaison pour être prêt ces premiers matchs. Tous. “ROG” (Ronan O’Gara, le manager, NDLR) a fait beaucoup de rotations dans l’équipe donc les gars se sentent frais.
“ROG” me demande toujours, à chaque match, de prendre le ballon autant de fois que possible, de le porter pour l’équipe. Je dois être meilleur sous fatigue. Pas juste faire une bonne chose ou deux et me reposer vingt minutes, je dois essayer d’être plus consistant et actif dans un même match.
Dans la foulée, il affirme que La Rochelle doit être capable de s’imposer à l’extérieur désormais. Extrait:
Il faut gagner à l’extérieur. On a perdu à Toulouse. Nous étions très concentrés sur le fait de gagner un match à l’extérieur et ce n’est pas arrivé… On doit commencer le match dès le coup d’envoi, être très physique dès les vingt premières minutes. Fort mentalement, aussi. Le Racing en a pris 50 contre Bordeaux et ce sera un gros match des deux côtés, donc à nous de maintenir la pression pendant quatre-vingts minutes. Et faire une bonne performance.
Après trois journées, on est à la bonne place. On est déçus de notre défaite à Toulouse. Mais l’équipe est très compétitive à l’entraînement. On veut des joueurs qui lèvent la main pour jouer le week-end, pour rendre le choix des coachs difficile. C’est le cas. C’est un très bon début de saison. Le top 6 ? C’est bien d’y être mais on verra si on y est toujours à mi-saison.
Il est heureux de ne pas jouer à l’Arena pour une raison en particulier. Extrait:
J’aime l’Arena mais c’est un peu rapide pour moi. C’est un grand stade mais, en tant qu’étranger, j’adore jouer dans de nouveaux endroits. Donc jouer à Créteil, c’est une bonne opportunité pour nous. On compte plusieurs succès en délocalisation face au Racing.
Il a ensuite évoqué les forces de l’équipe Rochelaise. Extrait:
Nous sommes une équipe très puissante sur les bases, on aime les regroupements, on aime cette bataille des rucks donc on ne s’éloigne pas trop de ça. Mais c’est agréable d’avoir nos arrières comme ça, à l’image de Dillyn Leyds qui marquent trois essais (contre Pau). Nos ailiers marquent de beaux essais, ils viennent nous féliciter pour le boulot fait devant (sourire). Pour moi, le plan de jeu ne change pas trop, il s’agit simplement d’être plus consistant chaque semaine avec ça.
Will Skelton a ensuite expliqué sa décision de prolonger son contrat avec La Rochelle. Extrait:
Je suis très content d’être là. Je suis excité par les objectifs de cette équipe, la vision des coachs, le projet que nous portons. Nous avons sans aucun doute l’équipe pour faire des choses spéciales. Ma famille est très heureuse ici. Mon fils est né ici, ma femme adore notre village en périphérie de La Rochelle. On apprécie vraiment les gens ici, on avait très envie de rester ici et j’espère que nous aurons d’autre succès les trois ou quatre prochaines années.
D’autres options se présentaient pourtant à lui. Extrait:
Quelques-unes. Comme rentrer à la maison, retourner jouer en Australie. Mais mon cœur s’est installé et reste ici, en faveur du projet et de l’équipe que nous construisons ici. Il y a un esprit de “fraternité” pour lequel j’adore jouer. J’aime jouer pour ce club. Et il y a encore tellement plus à faire, en nous, comme si nous ne touchions même pas 50 ou 60 % de ce que nous sommes capables de réaliser, et du potentiel de l’équipe.
Dans les semaines à venir, il disputera son 100ème match avec La Rochelle. Il réagit. Extrait:
Je n’ai jamais joué cent matchs pour un club. J’ai dépassé les 50 pour les Warathas et les Saracens. J’ai créé beaucoup de souvenirs, ici. Donc c’est quelque chose de spécial, d’être centurion, oui. Je le recherche. Il reste encore quelques matchs à disputer. On va les prendre un par un. J’adore enfiler ce maillot.
Pour conclure, Will Skelton évoque les difficultés rencontrées par les Wallabies. Extrait:
Je regarde comme vous les matchs et c’est dur quand tu ne peux pas aider. Je suis sélectionnable aujourd’hui, mais c’était un choix (sa non-présence au Rugby Championship, NDLR). J’ai eu des conversations ouvertes avec Joe Schmidt (sélectionneur des Wallabies), j’espère que ça évoluera, on verra pour les prochaines tournées. C’est juste comme ça que ça se passe maintenant, le Super Rugby est une compétition qui a évolué, qui est différente d’il y a quelques années. Nous perdons beaucoup de joueurs, vers l’étranger, donc c’est aux décideurs du rugby australien de voir ce qu’ils vont faire avec la politique de la sélection. On voit ce que font les Springboks et ça leur réussit plutôt bien. Mais c’est aussi un jeu différent. Ils peuvent jouer en URC (United Rugby Championship), championnat très compétitif. Les Australiens jouent juste contre la Nouvelle-Zélande, les Fidji et les équipes du Pacifique. Je ne sais pas quelles seront les futures règles. Pour moi, voilà comment je fonctionne : si tu joues bien en club alors tu peux et tu seras sélectionné.