Bayonne s’est imposé de justesse contre Montpellier, ce samedi à Jean-Dauger, à l’occasion de la 4ème journée du Top 14 (28-27).
Interrogé via Midi Olympique, le deuxième ligne Bayonnais Arthur Iturria a exprimé son soulagement. Extrait:
Du soulagement (sourire). C’était terminé, on venait de gagner le match et l’objectif était atteint. Je ne vais retenir que ça.
Il tente d’expliquer les difficultés rencontrées par son équipe. Extrait:
Je pense que la première période a été relativement bien maîtrisée. Nous n’avions pas encore fait ça depuis le début de la saison. C’était, donc, de bon augure pour la suite. Malheureusement, il y a un énorme passage à vide pendant 30 minutes en seconde période. En fait, il dure presque toute la seconde période et ça nous fragilise. La marge de progression est là, aujourd’hui. On peut s’appuyer sur cette première mi-temps, même s’il y a des choses à revoir, car on prend sept pénalités. C’est trop quand on maîtrise et qu’on a le ballon. Il y a du mieux, mais on se met trop facilement en danger, puisqu’on prend 27 points en une mi-temps.
On ne s’est pas affolé. L’an dernier, ça avait été un peu dur de démarrer la saison. J’avais eu du mal à mon arrivée. Là, nous avons eu deux ou trois nouveaux joueurs. C’est une nouvelle seconde ligne, Baptiste Chouzenoux est arrivé. La touche, c’est un secteur où il faut se connaître, il faut avoir confiance les uns envers les autres. Il faut qu’on s’appuie sur des matchs comme ça, sur des choses simples et ne pas s’affoler. Le week-end dernier, ça n’a pas été. Cet après-midi, même s’il y a un peu de déchet, l’évolution est bonne. Je pense qu’on s’est remis dans le droit chemin.
On a réussi à rentrer dans la tête du MHR et c’est très difficile de se remettre la tête à l’endroit lorsqu’on perd une ou deux touches. Pour nous, ce fut le cas la semaine dernière. On a essayé de tous mieux faire, les timings étaient meilleurs. Nous avons bien analysé ça, il n’y a pas eu d’affolement. Nous avons confiance en notre touche, qu’on travaille bien la semaine. On a fait un joli “jour sans” à Clermont, mais le principal était de rebondir, de ne pas refaire les mêmes erreurs. Ce fut le cas, aujourd’hui.
Il évoque une bonne force de caractère pour renverser ce match. Extrait:
Oui, il y a une bonne force de caractère. Depuis que le club est remonté en Top 14, il y a eu pas mal d’épisodes comme ça à Jean Dauger. On a tous envie de les éviter, mais on voit qu’on arrive à être costaud là-dedans. Je préférerais les éviter, surtout sur des matchs où on mène 15-0. Quand tu perds pendant toute la rencontre et que tu gagnes sur la fin, d’accord. Mais là, je pense qu’il y avait matière à maîtriser la seconde mi-temps. Tout en respectant Montpellier, qui a le droit de bien jouer et de marquer des essais, je pense qu’on les a mis dans de bonnes conditions et on s’est fait peur, malgré la force mentale dont vous parlez. Elle est importante aussi, il faut l’avoir, mais nous devons faire une meilleure entame de seconde période.
Il explique ensuite pourquoi son équipe a rencontré de grosses difficultés en seconde période de jeu. Extrait:
Ce n’est pas évident. On a tous fait des erreurs individuellement. Sur les plaquages, les rucks, on a été friables. On savait que Montpellier allait nous attaquer quelque part. À chaud, c’est compliqué à analyser, mais je pense qu’il faut que nous soyons plus solides sur nos bases, surtout dans nos 40 mètres. C’est une zone un peu compliquée, on fait une mêlée, on tombe par terre et on prend une pénalité. C’est trop facile, pour eux, de marquer.
Pour conclure, il évoque le match à venir face à l’UBB, le week-end prochain. Extrait:
Pour les avoir vus jouer, c’est une équipe impressionnante. On parle beaucoup de leurs trois-quarts, mais je trouve que les avants bossent et se déplacent beaucoup. Ils mettent les trois-quarts dans de bonnes situations. On va jouer ce qui se fait de mieux en France, avec Toulouse actuellement. D’abord, on va se reposer et bien attaquer la semaine, lundi. Nous n’aurons pas grand-chose à perdre à Bordeaux. Je pense qu’il faut qu’on soit plus solides que sur nos deux dernières sorties, où nous n’avons pas montré un beau visage. À Pau, on prend 50 points, à Clermont, on a été en difficulté pendant les trois-quarts du match. Peut-être faudra-t-il mettre l’accent sur la défense, les empêcher d’aller vite et on va jouer notre rugby à fond.