Cela ne vous a pas échappé : les buteurs du Top 14 n’ont plus que 60 secondes pour transformer un essai et non plus 90 secondes comme auparavant.
Et pour cause, il était insupportable pour tout le monde de constater que certains buteurs jouaient le temps et attendaient les dernières secondes pour transformer l’essai.
Forcément, les buteurs ont été obligés de s’adapter à ce changement.
Désormais, les célébrations des essais ne peuvent plus s’éterniser.
Dès l’essai inscrit, le buteur de l’équipe s’empare du ballon pour se préparer à tenter la transformation.
Interrogé via Midi Olympique, l’international sud-africain de Brive, Curwin Bosch, qui n’a pas encore trouvé le bon rythme.
Il s’est confié. Extrait:
“Je n’ai pas ma réussite habituelle face aux poteaux depuis mon arrivée en France et si cela ne peut pas être lié à un seul facteur, ce timing plus court pour tenter les transformations est sans doute une des raisons. En tant que buteur, on a tous une certaine manière de rentrer dans notre bulle, et le fait de ne laisser qu’une minute pour taper après la validation de l’essai ne laisse au mieux qu’une trentaine de secondes pour préparer son coup de pied.
Je suis en train de travailler là-dessus afin de raccourcir ma routine et gagner en efficacité, ce qui n’est pas si évident quand on a déjà passé dix ans dans le rugby pro. On ne change pas sa façon de faire du jour au lendemain.”
Comme le révèle Midi Olympique, de nombreuses équipes du Top 14 ont vu leur ratio de réussite chuter sur les transformations, depuis le début de la saison.
Ainsi, La Rochelle est passée d’un incroyable 84,4 % à 53,8, Toulon de 84,3 à 66,7 et Bayonne de 81,3 à 71,4.
Suite à cette diminution de durée accordée à la transformation, certains clubs ont décidé de ne plus amener le tee au buteur via une voiture télécommandée, mais directement par le porteur d’eau pour gagner du temps.