Avant-dernier de Top 14 après quatre journées, le Stade français a fait le choix du renouveau. Mercredi, le club francilien a inauguré son nouveau centre d’entraînement à Poissy, alors qu’en début de semaine, l’entraîneur en chef, Karim Ghezal a été renvoyé. Présent en conférence de presse, le directeur du rugby, Laurent Labit, s’est justifié sur ce choix.
Après une saison plus que solide l’année dernière, le Stade français est à la peine depuis la reprise du Top 14. En quatre journées, les coéquipiers de Romain Briatte se sont inclinés à trois reprises, pour une seule petite victoire, contre les promus vannetais (actuellement derniers du championnat).
C’est dans ce contexte que Laurent Labit a pris ses responsabilités, en se séparant de son entraîneur en chef Karim Ghezal. “On n’a pas viré Karim, on a stoppé notre collaboration. Je dis ‘on’ car je parle au nom du club, même si j’en assume pleinement la responsabilité”, confie-t-il ce jeudi en conférence de presse. “On est arrivés ensemble, et dans les plans que j’avais imaginés, notre collaboration et l’organisation aussi, force est de constater qu’on avait quelques dysfonctionnements, quelques écarts aussi, sur certains domaines et sujets, qui ne concernent que nous.”
Souffrir de la comparaison avec l’année dernière
Si l’année dernière, le Stade français a pu compter sur une solidité défensive hors pair qui a emmené les ‘Soldats rose’ jusqu’en demi-finale de Top 14, cette saison les absences notamment de Paul Alo-Emile ou encore Mathieu Hirigoyen se font cruellement ressentir. En quatre rencontres, les coéquipiers du capitaine Gabrillagues ont encaissé 16 essais… des statistiques invraisemblables lorsque l’on se rappelle la saison précédente.
Mais c’est peut-être cette comparaison avec la version 2023-2024 qui joue contre le Stade français. “On reste sur une très bonne saison. Donc peut-être que staff et joueurs, on s’est un petit peu laissé bercer par ce qui était acquis, ancré”, lance Laurent Labit. Cet été n’a été que dans la continuité de la saison précédente. Quand des joueurs ont retrouvé la sélection, les autres ont réalisé une pré-saison “qui a satisfait le staff francilien”. Le recrutement aussi s’est montré séduisant, avec l’arrivée de Yoan Tonga, le remplacement de Joris Segonds (parti à Bayonne) par Louis Carbonnel, mais aussi la prolongation du grand espoir du club, Léo Barré.
“Tous les feux étaient au vert, mais cette première journée à Bordeaux nous a fait mal. Et voilà comment on arrive au bout de quatre matches à ne pas être dans les clous”, confie le directeur du rugby.
“La situation actuelle du club n’est pas de sa responsabilité”
L’année dernière, le Stade français faisait presque un sans-faute en début de saison, avec cinq victoires lors des six premières journées. Cette saison, le départ est moins bon. Avant-derniers de Top 14 après quatre journées, les Franciliens ont fait le choix du renouveau. Mercredi, les ‘Soldats rose’ ont inauguré leur nouveau centre d’entraînement au camp des Loges, alors qu’en début de semaine, ils se sont séparés de leur entraîneur en chef, Karim Ghezal. “La situation actuelle du club n’est pas de sa responsabilité, elle est de la responsabilité de tout le monde. Il y avait certains points où nous n’étions pas alignés et c’est la vie professionnelle qui est comme ça”, tient à préciser le directeur du rugby.
Laurent Labit a donc décidé d’agir très tôt dans la saison, une décision qu’il a justifiée en conférence de presse. “Dans le fonctionnement d’un club, il y a tellement d’événements qui font qu’il faut être alignés un minimum. Si on ne le partage pas les mêmes idées, forcément avant que ça n’aille trop loin, c’est mieux de se quitter sur de bons termes, plutôt que d’aller au clash et que ça n’aille trop loin“, a-t-il expliqué.
C’est donc un nouveau Stade français qui va recevoir Montpellier samedi (à 16h30), pour la cinquième journée de Top 14, un match pour enfin lancer une saison.
Via RMC Sport