L’entraîneur adjoint de l’équipe de France, William Servat s’est confié via Sud-Ouest.
Ce-dernier a notamment expliqué pourquoi la phase de ruck est très importante dans le rugby.
Il se confie. Extrait:
On a des lancements de jeu sur touche et sur mêlée : ça en fait approximativement 25 à 30 par match. En comparaison, il y a quasiment 150 rucks par match. C’est une phase de conquête, mais aussi d’organisation dans un jeu désorganisé. Si on part du principe que la base du rugby, qui est un jeu de mouvement, c’est la continuité, alors le ruck est un « accident ». C’est-à-dire quelque chose qui n’a pas été prévu. Mais en même temps, il peut se prévoir. Il faut donc travailler des cellules d’organisation autour de cette phase.
En défense, on met le focus sur les rucks qui sont plus pertinents à combattre que d’autres. Offensivement, c’est la même chose. Pour qu’il y ait des conditions « normales » autour des ballons d’attaque, il faut que le ruck dure moins de trois secondes. Et même dans ce cas-là, on considère à haut niveau qu’il devient productif à condition qu’il ne consomme pas plus de deux joueurs. Dans un monde idéal, il faut le réussir avec un seul soutien.
Il estime que le joueur le plus important dans un ruck, c’est le porteur de balle. Extrait:
On parle beaucoup des soutiens. Mais le premier joueur concerné, c’est le porteur de balle. À lui seul, sa responsabilité sur la qualité de sortie du ballon peut être estimée à 70 %. Ça tient à la maîtrise de sa percussion et de son contact. Son objectif, c’est la recherche de la bonne zone, et de gain de temps, s’il est esseulé ou non. On travaille énormément là-dessus. La qualité du ruck conditionne la qualité de l’attaque. C’est pour ça qu’énormément de matchs se gagnent là-dessus.
Il donne quelques conseils pour réussir un bon ruck. Extrait:
Jamais de rucks faciles. Et en défense, ne pas se consommer inutilement. Le ruck aide à construire des victoires, mais ce qui est important, c’est ce qui se passe autour. Gagner un ruck ne fera pas gagner un match, il ne faut pas se tromper de guerre.