Lassé de payer des amendes records, le club de Pro D2 de Béziers a lancé une campagne d’affichage dans 50 points dans la ville pour sensibiliser ses supporters. Objectif: stopper les débordements dans les tribunes du stade Raoul-Barrière.
Il n’y a pas que sur le terrain que l’ASBH veut éviter l’indiscipline. Dans les tribunes aussi, les supporters de Béziers, 3e de Pro D2, ne sont pas toujours exemplaires. Au point que la direction du club biterrois est contrainte de sérieusement hausser le ton cette semaine. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est arrivée mercredi, après que le club a écopé d’une nouvelle amende de 5.000 euros consécutive à des insultes proférées par des supporters en début de saison.
Habitués des réunions de la commission de discipline, les dirigeants de Béziers ont écopé de 60.000 euros d’amendes la saison dernière. Un triste record dans le rugby professionnel français. Dans le détail: 40.000 euros pour des fumigènes et 20.000 euros pour des insultes. Des sommes énormes pour un club de Pro D2. Pour Béziers 60.000 euros équivaut au budget repas pour les 20 espoirs pendant une saison.
“On ne veut pas rester les bras croisés”
Le club a donc lancé une campagne afin d’alerter les supporters: deux affiches vont être visibles dans 50 points de la ville sur le même format que les messages visibles sur les paquets de cigarettes: “Allumer un fumigène tue l’ASBH” et “insulter l’arbitre nuit gravement à la santé de votre club.” Une campagne en collaboration avec les supporters qui ont joué les figurants comme sur les affiches. “Il y a un 1 ou 2% de types qui ont des comportements qui ne sont pas acceptables dans les stades et qui, en plus, mettent en danger l’équipe qu’ils sont soi-disant venus supporter”, peste ce jeudi Arthur Baches, directeur général du club, au micro de RMC Sport. “Même le premier euro dépensé en sanction, on ne le veut pas. C’était le but de cette campagne: un message et des visuels forts et assumés. On ne veut pas rester les bras croisés.”
Par ailleurs, le club envisage de porter plainte quand les supporters seront identifiés et demander réparation. “A chaque fois, notre club a choisi de porter plainte”, indique le club dans un communiqué. “Les auteurs des faits, parfaitement informés des sanctions encourues, seront identifiés et poursuivis. Ils ne seront plus les bienvenus au stade Raoul-Barrière. L’ASBH est attachée à la ferveur et à la passion mais elle se passera volontiers de ces comportements.”
Via RMC Sport