Deux mois après la mort en mer du capitaine de l’équipe de France U18, Medhi Narjissi, en Afrique du Sud, la famille du jeune rugbyman ne décolère pas. Et en veut toujours autant à la Fédération française de rugby.
Les jours passent et la douleur est toujours aussi vive. Le 7 août 2024, alors que l’équipe de France U18 était en Afrique du Sud dans le cadre d’un tournoi international, son capitaine Medhi Narjissi était emporté en mer sur une plage réputée dangereuse près du cap de Bonne-Espérance. Les joueurs y faisaient une séance de récupération organisée par leur encadrement. Deux mois après ce drame, l’enquête suit son cours. Mais pour sa famille, le chagrin est immense. Et la colère contre la FFR ne retombe pas. Les parents de Medhi reprochent aux dirigeants de l’instance de fuir leurs responsabilités.
“Ils ont joué avec la vie de nos enfants”
“Il n’y a aucun pardon“, affirme Jalil, son père, samedi dans les colonnes du Parisien. “On veut que justice soit faite et qu’ils assument tous, qu’ils arrêtent de se défiler. Ce n’est pas un accident comme un bus qui se renverse, un avion qui s’écrase ou un mauvais coup sur un terrain. Là, cela a été provoqué.
Le rugby m’a tout donné. Et il m’a tout pris. Je ne veux plus entendre parler de ce sport, aujourd’hui : la grande famille du rugby, c’est du vent.”
Après s’être rendue en Afrique du Sud avec son mari, Valérie, sa maman, ne décolère pas:
“Ils ont joué avec la vie de nos enfants. Ce n’est pas tolérable de perdre un enfant. Mais dans ces conditions, alors que huit ou neuf adultes regardent sans rien faire Oscar qui essaie de sauver Medhi dans des vagues de quatre ou cinq mètres. Malheureusement, Medhi a lâché. J’ose espérer qu’il a été assommé“, conclut-elle.
Mardi, le manager de l’équipe de France des moins de 18 ans, mis en cause par la Fédération française de rugby dans une enquête interne sur la disparition en mer de Medhi Narjissi, a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse, a annoncé son avocat.
Dans une interview publiée par le quotidien Sud-Ouest, Me Arnaud Dupin estime que la FFR a tenté de “clouer au pilori” son client pour lui faire porter la responsabilité de la disparition du jeune international.
Via RMC Sport