Mis en examen pour viol aggravé en Argentine, comme Oscar Jegou, Hugo Auradou a effectué son retour sur les terrains ce samedi lors de la défaite de Pau à Perpignan (11-10). Son entraîneur Sébastien Piqueronies a salué sa prestation et l’état d’esprit dont le deuxième ligne a fait preuve.
Il n’avait plus foulé une pelouse depuis le 6 juillet et le fameux Argentine-France. Toujours mis en examen avec le Rochelais Oscar Jegou pour viol aggravé, mais dans l’attente d’un non-lieu demandé vendredi par le parquet de Mendoza, Hugo Auradou était titularisé d’entrée samedi pour le déplacement de la Section Paloise sur le terrain de Perpignan, 91 jours plus tard.
Si toutes les caméras étaient braquées sur le deuxième ligne, de sa descente du bus à ses premiers placages, aucune manifestation à son égard n’a eu lieu dans les travées du stade Aimé-Giral. Titulaire, Hugo Auradou a réalisé un match correct, concentré sur ses tâches défensives, avant d’être remplacé à la 74e minute, victime de crampes.
“Pas de crainte” sur un accueil hostile
“Il a été très bon, efficace à l’image de la saison dernière”, a expliqué Sébastien Piqueronies. “On l’a trouvé plein d’énergie, très alerte et efficace dans le domaine aérien. Il a été serein et déterminé. L’accueil du public? On n’avait pas de crainte particulière.”
Le manager de Pau a rappelé qu’Auradou était engagé dans un “processus long” pour tout le monde.
“Depuis le premier jour (après son retour au club le 9 septembre), je sens un environnement serein et totalement cohérent autour de lui. Et je pense que ça continue, y compris aujourd’hui (samedi). J’ai le sentiment, pour vivre avec Hugo quotidiennement depuis quelques semaines, que le schéma reste cohérent et serein. Il y a eu plusieurs étapes. Il y a eu une étape où, vous le savez aussi bien que moi, où il était loin de nous. Après, il y a eu une étape où il est arrivé (au club). Il y a eu une étape où il s’est entraîné individuellement. Après, il y a eu une étape où il s’est entraîné collectivement. Après, il y a eu une nouvelle étape où il a participé à la préparation de l’équipe, qui performait sans lui. Et là, c’est l’étape presque ultime, sportivement, de le mettre sur le terrain. Donc, encore une fois, c’est plutôt le fruit d’un long processus, étape par étape, globalement cohérent.”
Depuis le bord de la pelouse, Sébastien Piqueronies a vu un joueur “serein et robuste”, “plutôt heureux de jouer au rugby”. “Parce qu’il faut encaisser tous ces événements.”
Via RMC Sport