Hier soir, Toulouse a connu sa deuxième défaite de rang face à son rival le Castres Olympique. (28-23)
Ugo Mola, conscient des limites actuelles de son équipe, a fait preuve d’une grande lucidité dans son analyse.
Depuis un mois, le manager du Stade Toulousain n’a cessé d’alerter sur le niveau de jeu de ses joueurs, même après trois victoires initiales. “Malgré les résultats, je sais que notre rugby est loin de ce que nous sommes capables de faire”, avait-il averti.
Un avertissement confirmé lors des deux dernières défaites, contre l’Union Bordeaux-Bègles à domicile puis à Castres.
“Je pense qu’on est simplement à notre place”, a déclaré Mola après la défaite face aux Castrais.
Il a également insisté sur l’importance de se tourner vers l’avenir : “Tout le monde nous parle de ce qu’on a été, mais l’important, c’est ce qu’on va devenir. Ce que nous avons été ne suffit pas à nous maintenir parmi les prétendants aux premiers rôles.”
Le technicien toulousain, qui avait déjà mis ses hommes face à leurs responsabilités, a vu une réaction lors de la première période dans le Tarn, avant que son équipe ne s’effondre en seconde mi-temps, illustrant un manque de maîtrise criant.
Le secteur de la mêlée fermée s’est révélé particulièrement défaillant, un problème contre une équipe de Castres qui a su imposer sa puissance : “La mêlée a été trop fébrile pour espérer gagner à l’extérieur”, a reconnu Mola. Seulement 3 mêlées sur 8 gagnées sur introduction toulousaine.
L’incapacité à capitaliser sur certaines occasions a également pesé lourd. Notamment, une décision clé en début de seconde période : “On a montré les poteaux à Thomas Ramos, mais il a préféré aller en touche. Nous n’étions pas loin de marquer”, a expliqué le manager, pointant un manque de pertinence dans les choix, bien moins efficaces que la saison passée.
Avec un constat sans concession, Mola a conclu : “On va baisser la tête et ne pas trop réfléchir, surtout face à une équipe difficile à manœuvrer chez elle. Parfois, nous sommes brillants, comme en première mi-temps, et parfois, on pédale à côté du vélo.” Une métaphore qui résume parfaitement le début de saison en dents de scie des Toulousains.