Interrogé via Midi Olympique, le manager de Toulouse, Ugo Mola est revenu sur la défaite concédée par ses joueurs contre Castres, le week-end dernier.
Ce-dernier estime que l’UBB et le CO ont su trouver la parade pour faire tomber Toulouse.
Il réagit. Extrait:
Je crois que dans la vie, quand tu cours après ce qui est passé, c’est rare que tu le rattrapes. Donc il vaut mieux se focaliser sur la manière que sur ce qui s’est passé. Je veux bien dénigrer une nouvelle fois la performance du Stade toulousain, mais il faut aussi s’attarder sur les performances des adversaires que l’on a eus, à savoir Bordeaux et Castres. Avec deux profils différents, ils ont su trouver des parades. Donc notre marge de progression, c’est d’être en mesure de s’adapter, chose que l’on faisait sans doute mieux dans le passé.
Mais notre leitmotiv, en tout cas les piliers de la construction de notre groupe depuis quelques années, c’est malgré tout de nous s’adapter, à des circonstances de match, à de l’arbitrage, à un adversaire, à des conditions, et de gagner peut-être un peu plus en sérénité et en enthousiasme autour de ça. Nous avons tous vu que ça posait des problèmes à d’autres équipes que nous, et qu’il faut être en mesure de vite s’adapter plutôt que de râler après, parce que c’est trop tard.
La prestation contre Castres ? Si elle ne dérange qu’Ugo Mola, à la limite, je vais gérer ça avec moi-même (rires). Je n’ai pas le problème que l’on avait vécu après les titres en 2019 ou en 2021, où nous avions eu du mal à réamorcer une forme de continuité dans notre rugby. Je me dis que nous avions déjà un peu gagné sur ce terrain-là. Mais il faut aussi accepter que les autres équipes travaillent bien. La différence peut-être entre les deux matchs, c’est que je pense que les 50 premières minutes, ou en tout cas les 47 premières minutes à Castres, sont réalisées pour gagner à l’extérieur.
En tout cas, tu as mis les ingrédients pour rivaliser avec une équipe redoutable. La seule chose, c’est qu’il a manqué ce petit brin d’adaptation, malgré un secteur déficient. Mais le rugby est fait de secteurs déficients. C’est rare le jour où tu as tous les secteurs, la touche, ta mêlée, tes ballons portés, ta défense, ton jeu offensif, qui performent. Le problème, c’est que peut-être qu’encore une fois, dans un passé proche, on arrivait à s’adapter plus vite et à rectifier le tir. Là, malheureusement, ça n’a pas été le cas. Mais je souhaite aussi féliciter Castres, qui a été capable de nous priver de ballons pendant quasiment 20-25 minutes. Et comme toutes les équipes, sans ballons, on devient ordinaire.
Il réagit ensuite à la fébrilité de son paquet d’avants contre Castres. Extrait:
Le jeu d’avant ne se résume pas qu’à la mêlée, heureusement d’ailleurs. Sur le match à Castres, nous avons été plutôt performants sur les ballons portés et notamment en marquant. Le rugby est fait de secteurs qui vacillent et qui parfois sont performants, parfois sont déficients. En l’occurrence, cela a été la mêlée, un exercice collectif, à Castres. C’est un secteur sur lequel on a travaillé. Je ne pense pas que la mêlée du Stade Toulousain face au CO soit celle qui va évoluer au fil des semaines et des mois à venir. Pour que ça reste un accident, il faut rectifier le tir rapidement.
Il fait ensuite le point sur la forme mentale de ses joueurs suite à ces deux défaites. Extrait:
Personne n’aime perdre. Sur les 15 derniers matchs de la saison dernière, nous avons perdu deux fois (trois en réalité, N.D.L.R). Forcément, quand on fait deux défaites sur cinq matchs, nous avons déjà usé notre quota. Le niveau de tension n’est pas mis que par le staff. Mais notre groupe est assez lucide là-dessus. Je le répète souvent, les victoires sont souvent mensongères. Mais les défaites sont aussi riches d’enseignements, de choses que l’on a peut-être sous-estimées.
Le besoin que l’on a actuellement, c’est dans le contenu. Je n’étais pas satisfait des trois premières victoires, même si comptablement elles étaient intéressantes. Il n’empêche que le contenu est notre juge de paix et il n’est pas à la hauteur de ce que nous avons décidé de mettre. Plus on monte notre niveau de contenu, plus on a des résultats associés, c’est évident. Donc c’est à nous de remonter le contenu, d’agir là où l’on peut en restant focalisé sur nous-mêmes.
Il ne manque pas d’encenser l’un de ses joueurs, à savoir Joshua Brennan. Extrait:
C’est un garçon qui est avec nous depuis quelques saisons. Dans la maturation d’un joueur du Stade toulousain, on sait qu’on a un nombre de semaines, de mois, d’années pour qu’il atteigne un niveau qui lui permet de jouer de manière plus fréquente. Joshua sort d’une saison assez remarquable l’an dernier, notamment avec des impacts sur des matches importants. Nous sommes dans la suite logique de son évolution et de sa progression. Évidemment que c’est un garçon qui compte pour nous parce que c’est un gamin du club.
Il est arrivé très tôt avec son papa et sa famille. C’est toujours agréable d’avoir un gamin du club qui s’épanouit dans son équipe même s’il garde une grosse marge de progression. Le fait de pouvoir jouer sur les deux postes lui a donné peut-être une corde de plus à son arc.