Le parquet d’Agen a ouvert une information judiciaire pour homicide involontaire dans le cadre de la disparition de Medhi Narjissi, rehaussant le degré de responsabilités après l’enquête ouverte sur les causes de la disparition.
Nouvelle étape dans l’affaire Medhi Narjissi. Selon des informations de Sud Ouest, le parquet d’Agen a ouvert une information judiciaire pour homicide involontaire dans le cadre de la disparition du jeune demi de mêlée de 17 ans, emporté par le courant le 7 août dernier en Afrique du Sud lors d’une séance d’entraînement avec l’équipe de France de rugby U18.
On va désormais aller au fond des choses pour rechercher d’éventuels délits
“C’est une étape importante pour la famille”, a déclaré à Sud Ouest, Me Martial, avocat de Jalil et Valérie Narjissi, les parents du jeune rugbyman. “On va désormais aller au fond des choses pour rechercher d’éventuels délits dont l’homicide involontaire. La justice va vite et c’est tant mieux.”
Le 3 septembre dernier, le procureur de la République d’Agen avait annoncé l’ouverture d’une “enquête judiciaire en disparition inquiétante”.
Florian Grill, président de la Fédération française de rugby, les parents du joueur et deux de ses coéquipiers qui s’étaient aussi retrouvés en difficultés dans l’eau ont été entendus.
Après la clôture de ce premier volet de la procédure, le parquet a choisi les termes “homicide involontaire”, plus haut degré de responsabilités. Les personnes auditionnées par la justice vont l’être de nouveau mais sur les responsabilités de ce drame, cette fois.
Medhi Narjissi a été emporté par des courants d’arrachement sur la plage Dias Beach où les jeunes joueurs de l’équipe de France effectuaient une session de récupération. Un premier rapport de l’enquête interne effectuée par la Fédération française de rugby (FFR) avait accablé plusieurs membres de l’encadrement.
Robin Ladauge, préparateur physique, était même désigné par le manager Stéphane Cambos comme l’instigateur de cette séance malgré les risques. “Au regard de la virulence des déclarations du manager Stéphane Cambos – à l’objectif affiché de ne rien assumer de ses responsabilités et de se défausser honteusement sur les autres – Monsieur Ladauge tient à réagir brièvement, avec le souci, avant tout, du respect de la douleur de la famille”, a récemment contre-attaqué l’avocat de Robin Ladauge dans les colonnes de l’équipe.
Il a rejeté le récit de Stéphane Cambos, qui assure avoir arrêté la baignade des Bleuets en raison de sa dangerosité, une version “pas tenable et purement mensongère“.