Le manager de Clermont, Christophe Urios s’est longuement confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer la période délicate traversée par son équipe après la claque reçue contre le Stade-Français Paris, samedi après-midi (36-6).
Ce-dernier explique dans un premier temps que l’ASM est un super club.
Mais il rappelle que personne ne prend de plaisir à Clermont depuis plus d’un an et demi désormais.
Il explique pourquoi. Extrait:
Clermont, c’est un superbe club. Sur son territoire, les gens adorent l’ASM. Ce qui met aussi de la pression, d’ailleurs ! Les gens ne se rendent pas compte de l’état du club. Ça fait un an et demi que je suis là et ça fait un an et demi qu’on ne prend pas beaucoup de plaisir. Il y a des trucs qui t’arrivent sur la gueule en permanence, comme ce week-end…
Mais je reste convaincu que ce club va regagner bientôt, qu’il va redevenir attractif. Certes, ça n’avance pas aussi vite que je voudrais. Il faut que le sportif passe devant, gagne pour embarquer tout le monde. On n’y arrive pas complètement, mais ça passera par là. Je suis convaincu qu’on a amorcé quelque chose, ce travail de fond, cette qualité de groupe, ces bases de jeu, les process de travail. Et quand j’ai prolongé, je me suis dit que je n’avais pas envie d’avoir fait tout ce boulot pour rien.
Lors de son arrivée à Clermont, il a été surpris de constater que le club ne travaillait pas suffisamment. Extrait:
Pour moi, Clermont, c’était conçu sur la valeur travail. Il y a un an et demi, j’ai découvert qu’on y travaillait moins. En tout cas, je venais d’endroits où ça travaillait plus. Ça a été ma première grande surprise. Et on vit toujours avec le passé, ici. Il y a une espèce de nostalgie. J’ai souvent entendu les mêmes remarques quand on travaillait sur des projets : « avant, on faisait comme ça ». Là, tu écris une page mais on regarde toujours le chapitre d’avant. C’est ça qui m’use. C’est pour ça qu’on a besoin de changement, de passer à autre chose.
Le succès ne fait pas que du bien. Si tu n’es pas capable, en parallèle, de te remettre en cause, de travailler, c’est dur ! Ici, on voulait faire du neuf avec du vieux. Je suis arrivé dans ce club et j’ai respecté cet héritage, mais tout ça n’existe plus. Ce n’est pas que je m’en fous, de l’histoire de l’ASM. Mais si le maillot nous inspire, écrivons notre propre histoire !
Selon lui, la baisse du nombre d’internationaux Français à l’ASM est la preuve que le club est en chute. Extrait:
La dernière preuve en date, c’est le nombre de joueurs sélectionnés en équipe de France. Ça montre que le club part de loin ! On a des jeunes qui ont du talent, qui vont y arriver, mais il faut qu’ils progressent, qu’ils avancent… comme le club !
Selon lui, le club Auvergnat est sur le bon chemin et a recommence à bien travailler. Extrait:
Je participe, comme tout le monde, à ce mouvement. Toutes les strates du club bougent. La partie business, notamment. Sur la partie sportive, c’est pareil, on se rapproche de ce que j’aime faire. La formation a emboîté le pas. On est redevenus une vraie équipe de Top 14 s’entraîne dur et bien. Notre difficulté, c’est qu’on n’arrive pas à le mettre en place le week-end ! Mais je veux réveiller le volcan, je n’ai pas peur, on va réussir.