Le deuxième ligne du Stade-Toulousain, Emmanuel Meafou a intégré le groupe France pour préparer la Tournée d’automne.
Le puissant joueur Toulousain s’est longuement confié via Midi Olympique.
Ce-dernier indique monter en puissance. Extrait:
Oui, je suis d’accord. J’ai en quelque sorte essayé de rattraper un peu les matchs que j’ai ratés en fin de saison dernière, après ma blessure aux ischios en finale de Champions Cup. J’ai manqué des gros rendez-vous et, depuis le début de cette saison, j’ai voulu enchaîner des matchs. Cela m’a permis de retrouver petit à petit du rythme et des sensations dans le jeu.
Il indique vouloir jeter son corps de partout pour devenir meilleur de partout. Extrait:
D’abord, je me suis particulièrement focalisé sur la défense, un secteur dans lequel je voulais faire mieux. L’idée, c’est de me servir de mon poids. Que ce soit en défense ou en attaque d’ailleurs, je dois jeter mon corps partout ! Mon ambition personnelle, je le répète, c’est de faire mieux que ce que je faisais. Si on veut être le meilleur, et c’est mon objectif, la logique est toujours la même : quel que soit ton niveau, tu dois t’améliorer.
Il estime que son niveau de jeu augmente avec son temps de jeu. Extrait:
Je vois bien que, plus je joue, plus j’enchaîne, et mieux je me sens, physiquement et dans le jeu. Depuis le début de saison, j’ai participé à tous les matchs en club (cinq fois titulaire, trois fois remplaçant, N.D.L.R.), ça m’a aidé à monter en puissance.
En clair, je veux que le “Manny” (son surnom, N.D.L.R.). de cette semaine soit meilleur que le “Manny” de la semaine dernière. Donc, le “Manny” de cette saison doit être meilleur que celui de la saison dernière. Et c’est pareil pour l’équipe. Si on garde cette philosophie, on pourra encore aller toucher quelques trophées.
Il précise être exigeant avec lui même. Extrait:
En fait, je ne dirais même pas que je me fixe des objectifs très élevés. Mais cela fait partie de mon éducation. Mes parents m’ont toujours dit que nous sommes constamment capables de faire mieux. Même lorsqu’on pense faire très bien, on n’est jamais parfait. C’est la même chose dans le rugby ou dans ma vie personnelle. Je peux toujours faire mieux et cela doit rester mon ambition. Aujourd’hui, ma famille va très bien, je me sens bien dans mon rugby et je suis très bien sur mon poids, que je dois surveiller. Ma vie est belle, mais cela ne doit pas m’empêcher de chercher à m’améliorer encore.
Il affirme que son niveau a augmenté depuis qu’il est devenu papa. Il explique pourquoi. Extrait:
Par rapport à ce que je disais avant, mon fils m’a donné une raison supplémentaire de faire mieux et de travailler dur. Pour lui, pour ma famille… Aujourd’hui, je ne suis pas le seul à bénéficier de cette vie de rugbyman. Quand je fais des efforts, c’est aussi pour mon fils. Je veux être le meilleur pour lui, afin de lui montrer le bon exemple. Il n’a que 10 mois mais il se passe déjà tellement de choses dans son regard. J’ai envie de le rendre fier.
Désormais, il veut s’imposer en équipe de France. Extrait:
Avant ces deux premières sélections, on a tellement parlé de moi en équipe de France… Mais, à l’arrivée, je n’ai fait que deux matchs avec le maillot bleu. Le but, c’est de jouer beaucoup plus que deux matchs. Moi, je veux faire les trois en novembre, et enchaîner avec le Tournoi des 6 Nations.
Parce que, même si tu es bon en club, tu sais que le niveau international est supérieur. Voilà pourquoi je dois prouver encore. Ce que je vise, ce n’est pas juste de faire partie de ce groupe mais en être un vrai acteur. Cette équipe est incroyable et a tout pour créer une grande histoire pour le rugby français.
Avec mon club, je veux être le meilleur en France et en Europe. Avec l’équipe de France, je veux être le meilleur dans le monde. Je ne sais pas trop comment l’expliquer mais, devenir international, cela montre que tu n’es plus comme les autres joueurs. Tu entres dans quelque chose de spécial et les regards sur toi ne sont plus les mêmes. Il y a des joueurs qui te visent davantage en Top 14, et c’est normal. Quand je n’étais pas encore international, je visais aussi le mec international en face de moi en Top 14.
Il avoue se sentir plus surveillé sur les terrains, qu’avant. Extrait:
Je ne suis pas le seul à ressentir cela. Surtout, c’est ce que je voulais. La vie de rugbyman professionnel est faite ainsi, et c’est une très belle vie. Je vois bien que je suis plus surveillé qu’avant, mais c’est à moi de m’adapter. L’adaptation, c’est ce qui fait gagner dans ce sport. C’est vrai aussi sur le plan collectif. Il faut que je le change constamment. Sur le jeu de mains, les crochets intérieurs, les crochets extérieurs… Je ne peux plus me contenter d’aller tout droit et de juste mettre mon poids devant. Les mecs me connaissent en face, ils s’entraînent et savent comment plaquer pour me faire tomber. Je dois m’adapter mais c’est très bien.