Le pilier gauche de l’Union Bordeaux-Bègles, Jefferson Poirot s’est confié via Sud-Ouest à l’approche du match contre Clermont, programmé ce samedi.
Ce-dernier est conscient d’être une pièce maitresse de l’UBB.
Et pour cause, il est le joueur qui compte le plus de matches joués avec le club Girondin. Extrait:
Je ne réalise pas vraiment car je suis encore à l’intérieur. Je pense que c’est quand on s’arrête et qu’on se retourne un peu qu’on doit se dire : « Ah ouais, c’était une belle page, c’était chouette ». Après, c’est passé très vite. Pour être honnête, je suis arrivé ici en 2012 accompagné de mon agent de l’époque. Le contexte était différent : le club luttait pour le maintien et je devais signer pour trois saisons. On m’avait dit : « Après, on te fera signer dans un grand club ». Et au final, c’est l’UBB qui est devenue un grand club.
J’ai fait partie de cette belle aventure (depuis 2012). C’est beaucoup de plaisir et de fierté d’avoir pu être dans un club qui a évolué au même rythme que ma carrière. J’ai dû me poser la question de savoir si je partais ou si je restais. Mais l’UBB m’a donné et m’a permis de devenir international (36 sélections). Quand j’ai été international, j’ai donné au club pour qu’on arrive à se qualifier en Champions Cup. Après la Coupe du monde 2019, j’étais en fin de contrat, je me suis posé la question de mon avenir. Avec l’arrivée de Christophe Urios, je sentais qu’on allait encore passer un cap et jouer les phases finales. Tout s’est fait naturellement.
Il avoue avoir eu la possibilité de quitter l’UBB à plusieurs reprises. Extrait:
En 2015, j’ai rentré un très gros club. Après, il y a eu Clermont avec qui il y a eu beaucoup d’échanges, mais aussi des pistes à Toulon, Toulouse et le Racing 92.
En fin de contrat au mois de juin prochain, le pilier gauche indique vouloir prolonger son bail. Extrait:
Ça reste à voir. Nous sommes en discussion. C’est une période un peu charnière. Ma volonté est de continuer ici, je me sens très bien dans l’équipe.
Il estime que sa carrière se terminera dans deux ou trois ans. Extrait:
J’ai 32 ans aujourd’hui (ce vendredi). Je m’étais fixé une dead-line en 2027. Je compte jouer encore deux ans après cette saison, de continuer à prendre du plaisir… et des titres (rires). Et après, on verra.
Il confirme ensuite retrouver petit à petit son meilleur niveau de jeu. Extrait:
Oui. Il y a beaucoup d’hommes dans le staff de l’UBB avec qui je suis en confiance, qui ont été importants à certains moments de ma carrière. Yannick (Bru) a été mon premier entraîneur des avants en équipe nationale. Ludo (Loustau) m’a emmené à passer un cap et à prendre conscience de ce qu’était le haut niveau sur l’aspect physique. Sur la Coupe du monde 2019, Thibault Giroud m’a fait changer de regard sur ma manière de me préparer. Depuis la saison dernière et cette saison, je me sens bien dans ce qui est proposé. Je pense que ça participe à retrouver mon meilleur niveau.
Il explique que Jean-Baptiste Poux lui a énormément apporté dans sa carrière. Extrait:
Je l’ai toujours dit, c’est Jean-Baptiste Poux. Quand il est arrivé (2013), je me tournais vers lui. Quand on avait des pauses, il regardait les mêlées du monde entier sur l’ordinateur, c’était un truc de dingue (rires). Des mêlées du Super Rugby, de l’Argentine… Je me posais derrière l’ancien, il lâchait des trucs en se parlant à lui-même. Et j’écoutais, ça me servait de conseils.
Il s’est ensuite confié sur le match à venir face à Clermont. Extrait:
Clermont est la meilleure équipe à domicile avec 19 points pris sur 20 possibles. On sait où on met les pieds et on sait qu’il ne faudra pas avoir de retard à l’allumage. Il faudra la même recette que l’an dernier, voire plus, car ils sont encore plus costauds sur les fondamentaux cette saison. On a tous les ingrédients pour être bien reçus.
C’est l’enjeu de cette saison. Ces périodes de doublons nous ont mis un peu dans le dur la saison passée. Ce sont des semaines où nous sommes beaucoup moins à l’entraînement. Cette année, il faut passer le cap là-dessus. Il me semble qu’on a davantage de profondeur d’effectif.