Comme vous le savez, la Fédération Française de Rugby a décidé de serrer la vis après les dérapages qui se sont produits en Argentine, lors de la Tournée estivale des Bleus, l’été dernier.
Ainsi, la consommation d’alcool sera interdite dans le vestiaire mais également dans les centres d’entraînement du XV de France, et dans tous les centres de performance.
Interrogé via L’équipe, le manager du Stade-Toulousain, Ugo Mola ne souhaite pas menacer ses joueurs s’ils devaient enfreindre le règlement mais plutôt leur expliquer les raisons de ces décisions.
Il explique par exemple que pour lui, la bière d’après-match dans le vestiaire est un moment très important pour son équipe.
Il ne se voit pas du tout interdire cette bière dans le vestiaire, comme va le faire l’équipe de France.
A lire ci-dessous :
« Plutôt que de mettre en place un cadre de vie qui nous permettrait de nous dédouaner sous prétexte qu’on a contrôlé des mecs de façon aléatoire, on préfère chercher à élever le niveau de prise de conscience de nos joueurs.
J’ai plus envie de présenter aux joueurs un chimiste qui leur explique ce qu’ils sont susceptibles de prendre ou pas, plutôt que de leur dire : “Le jour où tu prends ça, t’es viré, t’es dehors, ou on ne te paie que la moitié de ta prime d’éthique !”
Il faut qu’on arrive à éduquer, à informer. Ce n’est pas qu’en réprimandant ou en punissant qu’on réglera le problème. C’est aussi en informant, en discutant et en partageant.
La bière du vestiaire, ce n’est pas juste boire de l’alcool, c’est partager un moment où l’on débriefe le temps qu’on a passé sur le terrain. Ce temps-là passé entre nous, je ne veux pas le tuer. Il est trop important, il ne faut pas le perdre. »
Un manager du Top 14 s’est également confié via L’équipe, sous couvert d’anonymat.
Il rappelle que l’équipe de France aura davantage de facilité de surveiller les joueurs que les clubs du Top 14.
Il explique pourquoi. Extrait:
« En club, nous avons une charte à respecter, mais la principale différence avec l’équipe de France, c’est que nous pouvons uniquement contrôler les joueurs quand nous sommes en déplacement.
Le reste du temps, ils sont chez eux et libres d’y faire ce qu’ils veulent ! Alors qu’un joueur en équipe de France est sous la responsabilité de la FFR, à domicile et à l’extérieur. »