Le premier bloc du Top 14 est terminé.
Pendant la trêve internationale, les clubs vont faire un premier bilan de leur début de saison.
Le président de Montpellier, Mohed Altrad s’est confié via Midi Libre sur le début de saison de son équipe.
Et le MHR effectue un début de saison poussif puisque le club Héraultais pointe à la 11ème place du Top 14.
Mohed Altrad fait le point. Extrait:
Dans mon analyse, j’essaie de prendre du recul. Ce qui était important pour moi, c’est le nouveau “set-up”, c’est-à-dire le nouveau staff, l’amalgame des anciens et des nouveaux joueurs, le leadership etc. Après neuf matches, c’est peut-être un peu tôt pour commencer à se poser des questions.
Mais dans ce premier bloc, j’ai parfois été inquiet, parce qu’on s’inscrivait dans la continuité de la saison passée. Mais dans le même temps, je prenais de la hauteur. Je regarde la qualité des joueurs, je pense qu’on est plutôt haut de gamme. Pas au niveau des meilleurs, mais pas mal malgré tout. J’essaie de me rassurer. Il y a eu un match référence, contre Perpignan (6-27). Là, on a montré un beau visage.
Il y a eu trois matches (Bayonne, Stade Français et Toulon) où on domine pendant une mi-temps, et après, on disparaît. Contre Castres (30-26), on gagnait à la 80e, on avait même une possession dans leurs 5 mètres en fin de match à la 76e. Puis il y a cette touche à la fin, dans laquelle il y a un geste illicite qui n’est pas sifflé. Ce qui me rassure, c’est qu’on n’est jamais loin non plus.
Il confirme cependant avoir vu des progrès lors des deux derniers matches. Extrait:
Vous avez raison. La Rochelle (16-0), on a été extrêmement solide, surtout qu’ils avaient l’équipe-type. On a tenu devant notre ligne dans des situations où, habituellement, La Rochelle marque. Contre Castres, le contenu était au rendez-vous. C’est rassurant, en effet. On commence à tourner la page de l’année dernière.
Il se veut optimiste pour l’avenir. Extrait:
Je suis presque sûr que, en fin de saison, on ne se retrouvera pas dans la même situation que la saison passée. Est-ce qu’on va se trouver loin de la dernière place ? Il y a la possibilité d’être proche des 6, voire dans les 6, si on est chanceux. Ça me suffit. On va se rassurer. Ces images des deux dernières années s’éloignent de nous. Ça nous montre que notre construction, le choix des coaches, des joueurs, des renouvellements de contrat, l’arrivée de Joshua Moorby… C’est positif. On est dans le vrai.
On a le budget, le staff, les joueurs, un cercle de vie qui revient après deux dernières années compliquées. Les travaux dictés par la mairie compliquent l’accès au stade, on ne peut pas se garer, il faut marcher vingt minutes mais les supporters viennent quand même. On était pas mal nombreux contre La Rochelle alors qu’il pleuvait.
Il dit le plus grand bien du staff actuellement en place. Extrait:
Je suis content. Je suis un homme comme tous les autres, c’est-à-dire que si je n’ai pas de perspective, je broie du noir. Là, le staff met sa patte. J’aime beaucoup son analyse. Elle est juste. Pourquoi ? Parce qu’elle est réaliste. On vient de loin, on manquait de certitudes ces deux dernières années. Alors, les coaches se sont concentrés sur un point : redevenir une équipe pénible à jouer, avec une grosse défense. La preuve, on est la 2e défense du Top 14. On limite le jeu pour le moment, on ne va pas jouer tout de suite comme le Stade Toulousain. Petit à petit, le staff va ajouter des cordes à son arc.
Il se confie ensuite sur le travail effectué par Bernard Laporte. Extrait:
Bernard est très investi. Il est là, quoi. Il assiste à tous les entraînements, arrive tôt le matin, part tard le soir. Parfois, lorsqu’on perdait les matches, surtout au début de saison, il instaurait une règle : tout le monde vient le dimanche matin. Les joueurs s’expriment, prennent la parole. Mais par exemple, après Castres, il n’y a pas eu besoin, parce que ce n’est pas la faute des joueurs, même s’il y a cette erreur à la fin.