Pau est le club du Top 14 comptant le plus de joueurs à l’infirmerie.
En effet, jusqu’à 16 joueurs se sont retrouvés simultanément à l’infirmerie cette saison.
Forcément, cela engendre des difficultés pour le club Béarnais, sur le plan sportif.
Interrogé via La République des Pyrénées, le manager Palois Sébastien Piqueronies a fait un point sur la situation qui se veut critique. Extrait:
“On veut évidemment tous ensemble avoir moins de blessés. Mais on n’y arrive pas. D’abord on a porté un gros boulet, avec cinq mecs indisponibles dès la reprise (Capelli, Seneca, Whitelock, Tokolahi, Carol, NDLR). Ensuite, il y a les évènements d’Hugo Auradou donc on démarre à moins 6. J’avais mis un gros warning à mon pôle accompagnement de la performance car je savais qu’il fallait qu’on prenne bien soin de nos unités avec les internationaux, les nouveaux, car ça faisait potentiellement 8 joueurs sur lesquels on ne pouvait pas compter en début de saison.
La totalité de nos blessures, sauf celle de Daniel Bibi-Biziwu, arrivent en match. C’est de la traumatologie liée à l’accidentologie de la compétition.”
Il affirme que certains joueurs se sont blessés durant les matches amicaux de pré-saison : 5 au total. Extrait:
“J’ai fait le choix de jouer des rencontres de préparation non pas dures mais très dures, face à ce qui se fait de mieux en Top 14. Je ne le regrette absolument pas car dans le plan de marche et d’évolution du club, on doit en passer par là. On a recruté beaucoup de joueurs à l’intersaison, notamment des avants. Je voulais les éprouver sur des matchs de standing. J’ai beaucoup de respect pour Mont-de-Marsan ou Biarritz mais ce n’est quand même pas pareil de jouer Bordeaux et les avants de La Rochelle dans un stade Marcel-Deflandre à guichets fermés…
L’effet collatéral très désagréable, c’est qu’on pète cinq mecs en deux matchs. C’est sûr que ça aurait été mieux de jouer avec Reece (Hewat), Lekso (Kaulashvili). Mais ça nous a aussi permis de faire avancer Jimi (Maximin), Paulo Pelesasa, Mehdi (Tlili) et d’améliorer la profondeur de notre squad de manière prématurée et anticipée.”
Selon lui, ces blessures ne sont pas dues au hasard. Extrait:
“Je n’y crois pas, ce n’est pas un hasard. C’est d’abord lié à nos infrastructures. On change souvent de terrain pour s’entraîner. Et à notre centre d’entraînement, il y a toujours du bruit, pas d’endroit pour se reposer. Ça génère du stress.”