Le sélectionneur du Japon, Eddie Jones s’est longuement confié dans les colonnes de Midi Olympique.
Ce-dernier est notamment revenu sur la Tournée catastrophique du XV de France en Argentine et notamment l’affaire de Mendoza.
Il l’affirme : les rugbymen ont toujours été vilains selon lui.
Il estime que ce sont aux entraineurs de gérer au mieux leurs joueurs. Extrait:
Soyons clairs : les rugbymen ont toujours été vilains. La grande différence, c’est qu’aujourd’hui, il y a les réseaux sociaux. Avant, ils s’en tiraient sans bruit. Maintenant, tout se sait, tout se filme et tout se diffuse. Et de toute évidence, il y a des degrés dans le fait d’être vilain. Mais en tant qu’entraîneur, on se doit d’être encore plus prudent, encore plus vigilant. Et c’est la même chose pour les joueurs. Qu’ils le veuille ou non, ils sont des modèles pour les gamins.
En tant que coach, on doit être très vigilant sur tous les aspects de la sécurité. Parfois, on doit même protéger les joueurs d’eux-mêmes… Ce sont de jeunes hommes et ces derniers peuvent parfois se mettre dans des situations difficiles.
Il se rappelle avoir été confronté à ce genre de problème. Extrait:
En 2000, nous avons connu une très mauvaise situation avec les Brumbies, en Afrique du Sud. Cinq de mes joueurs étaient accusés d’avoir vandalisé un taxi. Nous avons eu un gros problème mais nous avons pris des mesures pour contrôler les joueurs, et surtout ceux qui buvaient trop. Nous avons donc décidé de quand l’alcool était autorisé et en quelle quantité.
Quand j’ai commencé ma carrière d’entraîneur, les joueurs bossaient à côté. Ils avaient des emplois, des responsabilités, des expériences sociales et professionnelles en dehors du rugby. Ils connaissaient la vie normale, quoi. Ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui ou ça l’est trop peu…
Aujourd’hui, les gamins entrent tôt dans des académies de grands clubs puis ils y deviennent professionnels. Ils ne connaissent plus que le rugby. Il faut donc les éduquer sur ce qu’est la vraie vie. Ce n’est pas facile d’être un joueur professionnel.
Il refuse de dire que Fabien Galthié est trop laxiste avec ses joueurs. Extrait:
Je ne peux absolument pas commenter ce qu’il se passe dans une autre équipe. Je ne sais pas ce qu’il s’y passe. De l’extérieur, j’ai l’impression que le XV de France possède un bon équilibre entre plaisir et travail. Et puis il y a eu les évènements de cet été…
Concernant la cocaïne, il indique ne jamais avoir été confronté à ce problème. Extrait:
Je n’ai jamais vraiment eu à faire face à ce problème. Un peu en Australie, où nous avions identifié un tout petit groupe de joueurs que nous avions recadré. Mais de toute évidence, la cocaïne est devenue un problème de société. Et le rugby n’y échappe pas. Encore une fois, il faut éduquer les joueurs sur les choses à faire et à ne pas faire.