Le club de Béziers a été racheté par un consortium Irlandais.
Interrogé via Midi Libre, le manager de l’ASBH, Pierre Caillet s’est confié sur ce changement de direction pour le club Héraultais.
Il explique ne pas du tout être inquiet. Extrait:
Je ne vois pas pourquoi je serai inquiet. Je connais le fonctionnement d’un club de rugby. Et je sais ce que ça peut être les reprises de club ou les non-reprises de club. On a l’habitude, à Béziers. Et on a la tête dure.
Comme je l’ai déjà dit, on ne se focalise pas trop sur ça. On n’a pas attendu que des gens arrivent pour faire notre travail. Maintenant que des gens arrivent, on continue de le faire, comme d’habitude. L’important, d’abord, était de trouver des acheteurs. C’était la première étape.
Les questions sur le sportif, comme vous l’avez vu, n’ont pas encore été abordées. Il y a pas mal de choses qui sont floues sur la suite et sur les différents projets. Mais après, sur le rachat dans sa globalité, on est tout à fait d’accord. Les mecs savent qu’on ne peut pas avoir un projet sur un ou deux ans.
Andrew (Mehrtens) est quelqu’un d’intelligent. Pour créer un projet stable, tu sais que c’est trois ou quatre ans, pas moins.
Il explique faire entièrement confiance au maire de la ville, Robert Ménard. Extrait:
Quelle sauce tu veux manger ? On a dû nous manger dix fois pendant quatre ans, ici. Les sauces, on les connaît bien à Béziers. Mais sincèrement, je pense que vous vous faites une image de nous, comme quoi on est stressé. Pas du tout.
On a grandi. Cette équipe a grandi au milieu de toutes ces difficultés. Aujourd’hui, franchement, à part se lancer des vannes… On a aucune appréhension.
On connaît le maire, il est carré. Ceux qui viennent, aussi. Ils connaissent le rugby. Ça, c’est important. Ce n’est pas non plus n’importe quoi.
Il a également confiance en Andrew Mehrtens. Extrait:
Pour moi, il y a un côté rassurant parce que je ne suis pas là pour faire de l’amitié ou du relationnel avec des gens que je connais. Aujourd’hui, tu sais que c’est un sport professionnel, tu es là pour faire ton travail. Le sportif, comme je l’ai dit, n’a pas encore été discuté. Le rachat était la première étape. Ensuite, on verra. Qu’est-ce qu’on peut dire de plus que ça ?
Depuis trois ans, on a mis en place des bases solides, stables. Dans les bureaux et sur le sportif. Les repreneurs le savent. Maintenant, il faut voir comment l’améliorer. Ils connaissent très bien l’adage : “Laisse le maillot dans un meilleur état que tu ne l’as trouvé.”
Il n’y a pas de stress à avoir. L’important, ce ne sont pas les hommes, c’est le club, que les gens se régalent au stade. Aujourd’hui, on est tous heureux que le club continue d’avancer avec un nouveau projet. C’est ça le plus important. Maintenant, qui va diriger, qui recrutera, je crois que ce n’est pas important.
On a discuté, on va dire, de manière non officielle. Ça veut dire qu’on a des réflexions plutôt qu’une stratégie. Mais c’est normal. Il fallait d’abord valider la première étape avant de tout cadrer. Dans les autres projets, tous tombés à l’eau, tu entendais plus parler du sportif, des noms ronflants. Et à la sortie, rien du tout.
Aujourd’hui, je pense que le plus important, c’est d’abord d’avoir le club avant de parler d’autre chose.
Il précise que les joueurs ne sont pas vraiment touchés. Extrait:
Il y a quelques échanges. Je les tiens au courant de tout. Mais ça ne les touche pas vraiment. Toutes les années, on nous dit qu’on va être racheté. On a grandi dans la dérision de ces conneries. Le groupe n’est pas stressé. Je leur ai dit que le groupe ne bougerait pas.