Ce samedi soir, Alexandre Roumat sera titulaire avec le XV de France pour affronter le Japon.
Le Toulousain a réussi à détrôner Charles Ollivon de sa place de titulaire grâce à ses belles prestations effectuées en Top 14, depuis le début de la saison.
De son côté, Charles Ollivon sort du groupe et n’apparaît pas sur la feuille de match.
Interrogé via Midi Olympique, le papa d’Alexandre Roumat, à savoir Olivier Roumat n’a pas manqué de rendre un bel hommage à son fils.
A lire ci-dessous :
« Il jouait à la Cesta Punta et il a même été champion de France deux ans de suite. Après, il est venu me voir pour jouer au rugby avec ses copains. Il devait avoir 13 ans. De mon côté, je retardais l’échéance. Avec sa mère, nous n’étions pas très chauds pour qu’il commence jeune. Il venait d’un sport d’adresse qui est magnifique et je crois que c’était une belle préparation au rugby.
Il a toujours été mature, avec ce calme en lui pour bien appréhender les événements sportifs ou autres. Moi, j’étais plus sanguin. J’avais plus de stress. Lui, il est toujours calme, travaille beaucoup et se prépare intensément. Je suis très fier de ça, car tout ce qu’il a aujourd’hui, il l’a gagné en travaillant. Bien entendu, il a toujours eu des qualités athlétiques. Mais il a bossé pour arriver où il est aujourd’hui et ce n’est pas fini car on progresse tout le temps.
C’est un gamin très réfléchi. Il a toujours essayé de voir OM il pouvait progresser, que ce soit dans sa vie, à l’école, au rugby. Il avait des capacités pour vite piger. Ca aide dans la vie, surtout pour ne pas refaire des erreurs. Pierre Berbizier que j’ai eu comme entraîneur me disait : « tu as le droit de te tromper une fois. Mais quand tu te trompes deux fois en commettant la même erreur, c’est que tu commences à devenir con. »
Il n’avait pas tort. Alexandre essais toujours de voir comment il peut progresser. Je crois aussi que c’est parce qu’il aime profondément le rugby. On n’a jamais besoin de le pousser. Il est facile à entraîner. Beaucoup plus que moi. J’avais besoin que l’on m’explique pourquoi on faisait les choses. Lui, il est facile.
S’il faut passer toute une séance à faire des rucks, il fait des rucks, s’il faut faire deux heures de touche, il fait deux heures de touche. Moi, j’étais plus pénible, mais il a hésité du caractère de sa maman.
Le rugby est toujours un plaisir pour lui, même si c’est un plaisir qui demande beaucoup de sacrifices. Mais il sait pourquoi il les fait, pour porter le maillot d’un club extraordinaire et celui de l’équipe de France. Il mesure son privilège d’évoluer dans ces deux équipes avec des récompenses incroyables. Les titres de champion de France et d’Europe sont des choses qui donnent envie de faire des sacrifices et de s’entraîner plus, de bien récupérer, de faire attention au sommeil. Il est très attentif à toutes ces choses.
D’ailleurs, depuis huit ou neuf ans qu’il est professionnel, il n’a quasiment pas été blessé. Il a compris que son corps est son outil de travail et que pour durer, il fallait s’entraîner mais aussi très bien récupérer. »