Alexandre Roumat sera titulaire contre le Japon, ce samedi soir.
Le Toulousain a été préféré à Charles Ollivon pour cette rencontre.
Interrogé via Sud-Ouest, il ne cache pas que le fait de gagner des titres avec Toulouse lui a donné envie de jouer des matches avec les Bleus. Extrait:
J’ai toujours cru en moi. Mais effectivement, ça apporte de la confiance. Avoir la chance de jouer, et de gagner, des matchs de ce niveau-là, ça donne envie de jouer au-dessus. J’ai eu la chance d’y goûter pendant le dernier Six-Nations (NDLR, il a connu ses premières sélections en tant que remplaçant face à l’Écosse, l’Italie, le pays de Galles et l’Angleterre). Alors oui, je suis content d’être dans ce groupe.
Il évoque la place de titulaire. Extrait:
Il y a une concurrence énorme, des joueurs incroyables : on a tous envie de prétendre à une place de titulaire. Mais je sais aussi que le fonctionnement de l’équipe de France se base sur une expérience collective forte avec beaucoup de joueurs qui sont là depuis longtemps et qui ont beaucoup gagné. J’essaie de montrer que je peux apporter quelque chose de différent à mon poste.
Il revient ensuite sur son parcours. Extrait:
Dans ma petite histoire personnelle, j’ai eu un parcours qui a été fait de progressions petit à petit. J’ai commencé par la Pro D2. Je suis ensuite allé à Bordeaux : au début je jouais peu, j’ai eu ensuite beaucoup plus de temps de jeu, et à la fin j’ai moins joué. À Toulouse, ça a été différent.
Ce que j’en retiens, c’est que j’ai toujours essayé de tracer mon chemin étape par étape. Je sais ce que je peux valoir, je m’efforce de le montrer. Si ce n’est pas maintenant, ce sera plus tard. Je ne me mets pas beaucoup de pression par rapport à ça. Quand j’étais gosse, je rêvais de porter ce maillot. J’essaie juste de « kiffer ».
Il précise ne jamais avoir douté de ses capacités. Extrait:
Même s’il y a des périodes où j’ai été moins bon, où je n’étais pas aussi « visible » qu’actuellement avec mon club, je n’ai jamais douté. Les parcours sont tous différents. Il y a quatre ans, lorsque Fabien (Galthié) est arrivé, une génération de joueurs est arrivée et elle a tout de suite réussi. Quand les mecs sont bons et que tu es moins en vue, c’est compliqué de prétendre à une place dans le groupe France.
Des mecs comme Antoine Dupont, Matthieu Jalibert ou Romain Ntamack explosent directement sur la scène internationale à 19-20 ans. Pour d’autres, ça prend plus de temps. Mais tout ce que j’ai vécu avant a fait la personne que je suis dorénavant. Je suis plus aguerri maintenant pour être présent sur la scène internationale. Je n’échangerais pas mon parcours.
J’ai toujours cru en mes chances d’y être un jour. Mais en même temps, je me suis attaché à être réaliste. Je ne pouvais pas espérer être dans un groupe France sans être performant en club. Et ce n’était pas le cas pendant une période de ma jeune carrière. J’étais assez lucide sur ma situation.
Il explique prendre beaucoup de plaisir à Toulouse. Extrait:
J’ai la chance d’évoluer à un magnifique poste en club, celui où j’ai été formé. Je m’y exprime pleinement, ce qui est aussi dû au système dans lequel je joue à Toulouse. Mais je prends aussi du plaisir en troisième ligne aile ou, même, en deuxième ligne pour mes débuts en sélections à un poste où je n’avais pas l’habitude de dépanner. Hormis certaines phases de jeu, les demandes sont similaires désormais. Bien sûr, je me sens mieux en troisième ligne centre. Ça fait deux ans et demi que je joue souvent à ce poste. Mais j’aime avoir cette polyvalence.