L’ouvreur ou arrière des All-Blacks, Beauden Barrett se remet doucement mais sûrement d’une commotion cérébrale.
Ce-dernier espère être apte pour le match contre le XV de France, programmé samedi soir au Stade de France.
Interrogé via L’équipe, il est revenu sur ce choc reçu face à l’Angleterre. Extrait:
Je n’ai pas pris de choc direct, mais un impact puissant qui a provoqué une hyper extension de la nuque, un coup de fouet, un coup du lapin. Ça m’est déjà arrivé. Ça donne l’impression d’être un peu bancal, pas dans le coup. Après avoir continué à jouer une dizaine de minutes, j’ai demandé à être remplacé.
Il indique ne pas avoir eu peur après ce choc. Extrait:
Non, sur ce coup-là, je n’ai pas ressenti de peur. Ça arrive de temps en temps. Ça vient parfois puis ça s’en va. Ces effets sont liés à des commotions précédentes, la conséquence de chocs puissants. Ces symptômes reviennent occasionnellement. Voilà plus d’un an que je n’avais pas ressenti ça. C’est un phénomène assez rare, mais on a le protocole pour traiter ça. Je me connais, j’ai un tas d’exercices pour solliciter et renforcer les cervicales et la ceinture scapulaire (l’ensemble des os qui relient les épaules au tronc).
Il indique espérer pouvoir jouer contre les Bleus. Extrait:
J’espère. J’ai toujours un protocole à suivre, des tests physiques déterminants. J’ai bon espoir. Je sais ce que j’ai à faire si je suis impliqué dans le match samedi soir. Je ne veux pas me consumer. Un match, c’est une montée en puissance progressive dans la semaine avant l’étincelle du samedi soir. Un processus mental autant que physique, fait d’entraînements intenses et de relaxation. Un équilibre complexe d’un tas de détails très fins pour être prêt à jouer.
Questionné sur le nouveau sélectionneur Scott Robertson, il ne manque pas de l’encenser. Extrait:
C’est un penseur “latéral”, qui envisage plusieurs angles. Il réfléchit. Bon sang, si je suis honnête, je dois avouer que la plupart du temps je ne sais pas à quoi il pense. (Il rit.) Mais il est très créatif et vraiment doué pour proposer un thème qui inspire le groupe tout au long de la semaine. C’est quelqu’un de très entraînant en termes d’énergie, capable de conduire tout son groupe à délivrer une performance le week-end. Il est passé maître dans ce domaine avec les Crusaders (7 titres de Super Rugby).
Fort de ses succès, le pays est content de le voir à la tête des All Blacks. On a eu nos défis cette saison, on a joué deux fois en Afrique du Sud, c’était dur (2 défaites). On a beaucoup appris et les coaches autour de Scott lui offrent aussi leurs compétences et apprécient sa manière de diriger l’équipe. Là, il y a une très bonne connexion entre nous, de la confiance et l’envie de s’engager les uns pour les autres. Avec l’envie de prendre du plaisir à être ensemble et jouer ensemble.
Sur le plan personne, il affirme savourer chaque moment. Et bien évidemment, il songe à la Coupe du monde de 2027. Extrait:
Bien sûr que je savoure. Ce que je vis aujourd’hui, c’est extraordinaire, mais j’ai le sentiment d’en avoir encore beaucoup à donner. J’ai encore beaucoup d’envie en moi. La Coupe du monde ? C’est toujours dans mon esprit, oui (il aura alors 36 ans).
Pour conclure, il indique faire chambre seul à l’hôtel, à Paris. Extrait:
Je suis seul avec moi-même, un privilège dû au hasard. Parfois, je suis avec Jordie, ça dépend des semaines, de la configuration des hôtels.