L’arrière international Français Thomas Ramos évoluera au poste d’ouvreur contre les All-Blacks, en l’absence de Romain Ntamack, blessé.
Et pour cause, le sélectionneur Français Fabien Galthié préfère aligner Thomas Ramos à l’ouverture plutôt que d’utiliser l’ouvreur de formation Matthieu Jalibert.
Interrogé via L’équipe sur ce choc à venir face aux Blacks, Thomas Ramos est tout d’abord revenu sur la victoire remportée contre le Japon, le week-end dernier. Extrait:
Cette équipe travaille bien, même si elle joue un rugby un peu différent de ce qu’on a l’habitude de voir au niveau international. Elle use son adversaire. Ça tape moins, mais physiquement, on était rincés ! Ça demande d’autres efforts intenses, sur les courses notamment. Ce match a aussi été bénéfique pour retrouver des automatismes et se rassurer sur notre jeu.
Il a ensuite évoqué la préparation du match contre les Blacks. Extrait:
Avec sérieux ! Peu importe l’adversaire, on se prépare toujours avec le même sérieux, la même précision. Après, on n’est pas dupes. On a bien conscience qu’on affronte une des meilleures nations au monde. Ils viennent de battre l’Angleterre (22-24)et l’Irlande(13-23). Les Blacks ne sont pas là pour faire du tourisme.
Il rappelle que les Blacks auraient pu remporter la Coupe du monde en 2023. Extrait:
Oui ! La finale 2023 se joue à rien(12-11). Si les Blacks sont champions du monde, c’est pareil. L’Afrique du Sud domine aussi le Rugby Championship. Mais, je le répète, gagner en Angleterre et en Irlande n’est pas donné à tout le monde.
Il indique que les Blacks n’est plus une équipe qui le fait rêver. Il explique pourquoi. Extrait:
Gamin, adolescent, oui. J’admirais beaucoup de joueurs. Aujourd’hui, c’est jouer avec l’équipe de France qui me fait rêver ! En revanche, si je me place comme simple spectateur, je prends toujours autant de plaisir à les regarder jouer. J’ai plus d’attirance rugbystique pour les Blacks que les Boks, même si ce sont ces derniers qui gagnent…
Il révèle les joueurs qui l’ont impressionné, plus jeune. Extrait:
Dan Carter. Il avait la classe. Il faisait souvent le bon choix. J’adorais aussi sa façon de buter, tout en relâchement. Je me suis inspiré de sa prise d’élan. Tout était millimétré. Sa routine était identique à chaque fois. Il était tranquille et n’accélérait qu’à la fin de son geste. Il y avait aussi l’arrière Israel Dagg pour son côté relanceur, sa capacité à faire jouer les autres, à jouer debout. Il avait le geste juste et il était bon sur les ballons hauts. Après, plus tu grandis, plus tu cherches à trouver ta propre identité.
Si on demandait aux joueurs de voter pour savoir quelle équipe ils préfèrent affronter, j’imagine que la Nouvelle-Zélande arriverait en tête des suffrages. En tout cas pour moi, c’est le cas ! J’ai déjà eu la chance de les affronter. Ce souvenir est positif (victoire 27-13 en ouverture du Mondial 2023). On est donc capables de les battre et on sait ce qu’il faudra reproduire pour y parvenir de nouveau.
Il faut se méfier de cette équipe et de ce dont elle est capable. Dans les moments clés, elle tremble moins qu’il y a deux ou trois ans. Mais c’est positif de matcher avec eux, plutôt que d’espérer un exploit une fois de temps en temps. Il faut poursuivre dans cette voie. Notre objectif est clair : faire partie des meilleures nations du monde. Ça passe par des victoires. Même s’il sera important de s’étalonner aussi chez eux…
Il a ensuite parlé du Haka. Extrait:
Le haka est une coutume, une marque de respect, et non quelque chose pour faire peur à leurs adversaires. C’est une chance. Il faut s’y préparer, mais il ne faut pas le subir, mais le vivre, positivement.