Le technicien Néo-Zélandais Vern Cotter est actuellement de passage en France.
Lors d’un long entretien accordé à Midi Olympique, ce-dernier s’est confié sur ce retour en France.
Il explique pourquoi il effectue un passage dans l’Hexagone. Extrait:
Je voulais revoir certains de mes joueurs et quelques amis, mais aussi assister à des matchs de Top 14, à partir du 23 novembre. Je veux ressentir comment le championnat français a évolué et dans quel sens, depuis mon départ de Montpellier en 2020. Cela fait plusieurs années que le rugby français possède une énorme génération et je veux voir si c’est tenable. Mais la dynamique est positive !
Il ne le cache pas : la France lui manque. Extrait:
Oui. J’ai des appels toutes les semaines et il ne me reste plus que vingt bouteilles de bon vin, donc il faut que j’en ramène ! (rires) J’ai passé vingt ans en France, on en parle souvent en famille, on a tous la nationalité française d’ailleurs. Quand je prendrai ma retraite, l’idéal sera de passer six mois en France et six mois en Nouvelle-Zélande.
Il précise d’ailleurs continuer de regarder le Top 14. Extrait:
Bien sûr. La rencontre entre Toulouse et Bordeaux-Bègles m’a beaucoup marqué, par exemple. J’espère que cette dynamique continuera d’être transférée vers le XV de France. Je regarde aussi Clermont, qui a eu du mal à retrouver le haut de tableau ces dernières saisons. Mais ils se rebellent !
Il regarde forcément les matches de ses deux anciennes équipes, à savoir Montpellier et Clermont. Extrait:
J’ai des amis qui m’appellent régulièrement de Clermont. Aurélien Rougerie fait partie du staff, Brock James entraîne à Bay of Plenty… Maintenant que je suis vieux, c’est intéressant de voir les joueurs que j’ai entraînés prendre ce poste. Peut-être qu’ils comprendront pourquoi je m’agaçais à l’entraînement…
Aujourd’hui, l’ASM doit trouver un bon moyen de rebondir. Cela va être fascinant de voir comment ils vont le faire. Il faut qu’ils retrouvent des leaders et recommencent à fédérer autour d’une identité. Il y a une belle culture à l’ASM. À Montpellier j’ai l’impression de ne pas avoir fini le travail que j’avais commencé en ne décrochant pas le bouclier de Brennus.
Il cite ensuite les clubs du Top 14 qui sont les plus intéressants à regarder. Extrait:
Yannick Bru fait un excellent travail à Bordeaux. C’est un très bon entraîneur. Quand j’ai vu la puissance de leurs impacts face à Toulouse… (il souffle) Ils ont monté le curseur face à l’adversaire qui les avait sèchement battus en finale, c’est fort. La saison est longue mais ils ont fait des premiers ajustements intéressants. Toulon est également à suivre, je vais regarder comment La Rochelle va trouver des ressources pour gagner le Top 14… Honnêtement, ce championnat est tellement passionnant. On regarde bien sûr ce que font Toulouse et l’UBB, pour s’inspirer et avoir de nouvelles idées dans notre système à Auckland.
Il avoue avoir été proche de signer à Perpignan pour la saison 2023 / 2024. Il a également été en contact avec le Racing 92. Extrait:
J’ai eu des conversations avec le président François Rivière. Je respecte énormément l’Usap car, avec Clermont, on a gagné et perdu des finales face à eux. J’étais en discussions sérieuses avec Perpignan, avec le Racing 92 également mais c’était plus discret. Ensuite, Franck Azéma est devenu disponible pour l’Usap et le choix de Franck était logique. Il revenait chez lui et moi aussi, en signant à Auckland. C’est bien tombé.
Pour l’heure, il ne se voit pas revenir travailler en France car il est très investi au sein du club Néo-Zélandais d’Auckland. Extrait:
Je ne sais pas. J’aime la vie en France, j’apprécie ce pays et je vais y retourner. Mais j’ai beaucoup de travail à Auckland, je suis plus investi que jamais. Je pense plutôt être dans un rôle de conseil pour un jeune coach ou une entreprise, à l’avenir. Une sorte de vétéran finalement.