Dès la fin de la saison actuelle, le manager de Castres Jeremy Davidson quittera le club Tarnais.
Ce-dernier sera remplacé par son actuel adjoint, à savoir Xavier Sadourny.
A 47 ans, Xavier Sadourny s’apprête à prendre les commandes du CO.
Lors d’un entretien accordé à L’équipe, ce-dernier a expliqué comment cette décision a été prise. Extrait:
“Après le match de Montpellier, le lundi qui a suivi, Pierre-Yves Revol m’a fait venir à la fondation Pierre-Fabre, là où il travaille… C’est là qu’il m’a demandé si j’étais prêt à relever le défi, et ça s’est fait dans l’après-midi.
C’était rapide. Même si on en avait parlé un peu la semaine précédente avec Matthias (Rolland, le directeur général) et avec le président, mais rien de bien sérieux. Je n’étais pas candidat, je pense qu’ils ont annoncé à Jeremy, il y a six semaines, voire deux mois, qu’il ne serait pas conservé. À partir de là, ils ont reçu je pense des candidats, mais je n’ai jamais postulé.”
Il a finalement tout de suite accepté le challenge proposé par Pierre-Yves Revol. Extrait:
“J’ai accepté aussitôt. J’ai senti le truc. Un peu la même sensation que lorsque j’ai dit oui au CO quand j’ai été appelé pour devenir adjoint et signer une saison. Je connais le club, comment il fonctionne. Cela fait trois mois que je suis là, je connais le groupe, je vois comment le club a évolué, je sais encore une fois où je mets les pieds, je ne suis pas un carriériste, on me propose, je dis oui, on y va. C’est une opportunité. J’ai d’abord dit oui pour un an, et maintenant, c’est pour trois ans. Avec d’autres responsabilités, avec un groupe qui est compétiteur, qui aime travailler. Ce n’est pas une décision facile, ce n’est pas anodin, mais j’ai envie de le faire.
Quand j’ai dit oui au président le lundi après-midi, le mardi matin, j’ai appelé Jeremy afin de le prévenir. Le président l’avait appelé la veille, j’imagine. La veille de la reprise, on a été reçus, Jérémy et moi, par Matthias Rolland. Pour clarifier la situation car ce n’est pas une situation courante. Les postes et les rôles ne changeaient pas jusqu’à la fin de la saison.”
Depuis, tout se passe très bien avec Jeremy Davidson. Extrait:
Ça se passe bien. Je pense que si les joueurs n’étaient pas au courant, ils ne le verraient pas. C’est Jeremy qui a le lead, qui planifie la semaine. Pour les compos, Jeremy nous demandait beaucoup notre avis depuis le début de la saison. Sur les contenus des semaines, Jeremy a le lead mais c’est très participatif depuis le début. Pas grand-chose n’a changé.
Il y a évidemment des visios que je fais avec Matthias sur le recrutement, Jeremy n’y assiste pas. Ça, les joueurs ne le voient pas. J’ai un peu d’expérience, j’ai trop de respect pour ce métier et ses difficultés pour qu’on se mette des bâtons dans les roues. J’ai la chance de travailler dans un groupe sain, je n’ai pas trouvé de coquins jusqu’à présent. Je ne vois pas de coquilles.
Il précise ne pas avoir senti Jeremy Davidson affecté par la situation. Extrait:
Non, même si la situation est un peu cocasse. Encore une fois, ça se passe bien, on a une belle saison à jouer. On est des gens intelligents. J’ai beaucoup à apprendre de Jeremy et je dois encore m’enrichir auprès de lui. J’aurais pu le sentir comme ça si les dirigeants ne l’avaient pas prévenu deux mois avant. Là, ils ont reçu des candidats, je n’étais pas candidat ce n’est pas pareil.
Au départ, les dirigeants voulaient savoir si j’étais capable de travailler avec quelqu’un d’autre. Je n’ai jamais postulé… Je savais que les dirigeants étaient contents de moi, avaient des bons retours et je me préparais à travailler avec celui qui allait remplacer Jeremy. Juste avant Montpellier, on a commencé à me poser la question… Je suis un instinctif, je sens le truc et j’y vais. Je n’aurais pas senti le truc, je n’y serais pas allé. Si j’avais postulé, cela n’aurait pas été possible et on n’aurait pas pu finir la saison ensemble. Mais ce n’est pas le cas.
Il concède avoir eu des propositions du LOU et de Clermont, il y a quelques années, pour devenir entraineur principal. Extrait:
Quand j’étais à Lyon, on m’a proposé en cours de saison de passer head coach, ça a duré un an et demi, j’étais un peu jeune, et passer de joueur à entraîneur en chef… Ce fut une expérience. On m’a proposé aussi de devenir numéro 1, à Clermont, quand Franck Azéma est parti. Le président de l’époque était Jean-Michel Guillon. J’ai trouvé que ce n’était pas le bon moment. Et le meilleur candidat, pour moi, était Jono Gibbes.