Le troisième ligne de Bayonne, Giovanni Habel-Kuffner s’est confié via Midi Olympique à l’issue de la lourde défaite concédée contre Toulon au Stade Mayol, samedi dernier.
Il revient sur cette défaite concédée contre le RCT. Extrait:
Là-bas, nous avons vécu un match plutôt difficile. Nous avons été dominés devant, c’était une rencontre de reprise. Nous avons manqué les vingt premières minutes et ça a été compliqué, ensuite, de se remettre dans le match. Nous étions sur un bon début de saison et il faut retrouver le “momentum” que nous avions avant le break, pour remettre notre jeu en place dès ce week-end. Nous n’étions pas présents en défense. Les Toulonnais ont eu vite le ballon et ça nous a causé des soucis. C’est ce qu’il faudra rectifier ce week-end.
Il espère que Bayonne rebondira dès ce dimanche soir contre le Stade-Français. Extrait:
Ce sont des matchs qu’on veut jouer, surtout si on espère participer à des rencontres de phase finale, car elles ont lieu le soir, à 21 heures. Dimanche, on profitera donc de l’événement. Ce qui est dur, c’est que la journée est longue, tu n’attends que le match. Mais pour le public, c’est une bonne chose. Nous n’avons vécu qu’une rencontre à 21 heures, face à Toulouse. Les guichets étaient fermés, c’était bien.
Il explique comment il prépare un match programmé le dimanche soir. Extrait:
Oh, je fais le moins de choses possibles… Je veux garder mon énergie pour le soir. Je me repose à la maison.
Il évoque ce match à venir contre Paris. Extrait:
J’ai vécu deux belles années à Paris. Leur début de saison a été plus difficile, mais le Stade français a retrouvé la forme la semaine dernière. Je m’attends à un match un peu similaire ce week-end. Je pense que les Parisiens viendront pour prendre des points, avec une équipe plutôt forte. J’espère que ce sera un bon match.
Il rend un bel hommage à son ancien club. Extrait:
J’ai plein d’amis là-bas. Quand tu joues contre ton ancienne équipe, ce serait mentir que de dire non, mais nous sommes tous des compétiteurs et nous voulons gagner chaque match. Ce sera cool, dimanche, de revoir mes anciens coéquipiers, de pouvoir jouer contre eux. Ce sera un moment sympa.
Le Stade français m’a apporté beaucoup de confiance. Avant d’arriver dans la capitale, j’ai passé sept ans à Pau. Mon passage à Paris m’a donné des certitudes sur le fait que je pouvais aller dans un autre club, tout en ayant du temps de jeu.
A Paris, j’ai joué la phase finale pour la première fois. Avec Pau, il y a eu des hauts et des bas, mais nous étions plutôt sur la bataille du maintien. Le fait de jouer la phase finale avec Paris m’a ouvert les yeux sur toutes les possibilités qu’il pouvait y avoir. Chaque joueur veut remporter le Brennus, mais toutes les équipes ne peuvent pas le faire. L’an dernier, je pensais vraiment qu’on pouvait aller au bout, mais notre route s’est arrêtée en demi-finale. Ce fut, malgré tout, une belle aventure.
Il compare ensuite les villes de Pau, Paris et Bayonne. Extrait:
On m’a demandé ce qui était mieux entre Paris, Pau et Bayonne. Paris est une ville vraiment spéciale, elle est unique au monde. Alors oui, il n’y a pas la nature qu’on pouvait avoir à Pau, il n’y a pas la plage comme au Pays basque, mais j’ai passé deux très belles années en visitant des musées, en allant aux spectacles ou aux concerts. Il y a, aussi, plein de restaurants. À Paris, tu as tout ce que tu veux. J’ai pris le temps d’apprécier les monuments, les bâtiments. J’ai grandi dans une petite ville de Nouvelle-Zélande. Quand je disais à mes amis que j’habitais à Paris, c’était spécial.
Il raconte son départ du Stade-Français. Extrait:
Je savais que mon aventure, au Stade français, touchait à sa fin, mais je voulais la finir en allant en finale. Ça a été un peu brutal que tout s’arrête en demi-finale. Derrière, la porte vers une nouvelle aventure, à Bayonne, s’est ouverte.
Il explique ensuite sa décision de quitter Paris pour Bayonne. Extrait:
Quand j’étais à Pau, j’ai passé pas mal de temps à Bayonne. Je connaissais la région. J’ai aussi aimé le discours de Grégory Patat, son projet, sa vision pour l’équipe. Enfin, le Pays basque est vraiment beau. J’ai deux enfants qui grandissent, je voulais quitter Paris et l’appartement où nous étions pour avoir une maison avec un jardin. J’avais également des connexions avec Joël Rey, qui m’a entraîné à Pau. Le choix a donc été plutôt simple.
Il a été très content de retrouver Joël Rey. Extrait:
J’ai vécu ma première année à Pau avec lui. Il entraînait les avants et ne parlait pas un mot d’anglais. Moi, je ne parlais pas un mot de français, mais entre nous, ça a marché. Ensuite, j’ai joué beaucoup de temps avec son fils, Lucas. Nous sommes restés en contact. Quand il m’a appelé pour me demander si je voulais jouer à Bayonne, ma réponse fut “bien sûr”.
Avec Bayonne, nous avons parlé quelques années plus tôt, mais je n’avais jamais eu l’opportunité de vivre dans une grande ville comme Paris. Je voulais vivre cette expérience. Ma femme était contente. Nous voulions, derrière, repartir dans une plus petite ville, plus “chill”.