Samedi dernier, le Stade Rochelais s’est incliné à domicile contre Vannes à l’occasion de la 11ème journée du Top 14 (14-23).
Interrogé via RMC Sport, Jonathan Danty est revenu sur cette grosse désillusion.
Il ne le cache pas : cette défaite a fait beaucoup de mal au club. Extrait:
On est encore en train de digérer, cette défaite nous fait beaucoup de mal. Je pense que ça nous pendait au nez et ça aurait pu être contre n’importe quelle équipe. On a pourtant bien préparé le match mais, visiblement, Vannes a aussi réussi à faire une très belle semaine d’entraînement et à venir valider son début de saison chez nous. Il n’y a pas grand-chose à dire, juste à les féliciter.
Maintenant, on va devoir se réveiller parce qu’on a un gros déplacement ce week-end en Champions Cup. C’est une compétition qu’on aime jouer. Et si on est à ce niveau de performance-là, on risque de ne pas la jouer très longtemps. Il va falloir un déclic très rapidement.
Il se projette sur ce match à venir contre Bath. Extrait:
On a vu le classement de la Premiership ce matin, un championnat qui est en train de retrouver son niveau, plus le même depuis deux ou trois saisons, notamment avec les difficultés financières. Et c’est vrai qu’on n’est pas dans les meilleures dispositions pour aller à Bath, une très belle équipe avec énormément d’internationaux anglais. Mais il faut se poser la question de savoir si gagner là-bas ne serait pas un déclic aussi pour nous ? Pour réellement lancer notre saison.
Il affirme comprendre que de l’extérieur, l’équipe Rochelaise soit méconnaissable par rapport à ses précédentes saisons. Extrait:
Je comprends que de l’extérieur, on ne nous reconnaisse pas, notamment sur l’engagement et l’agressivité qu’on a mise pendant énormément de saisons. Et que là, on n’arrive plus à mettre, qu’on ne met plus. On est même capables d’être pris sur nos points forts. Cette défaite contre Vannes est une grosse gifle, qu’il faut digérer rapidement. Toute la frustration de ce match, il vaut l’évacuer ce week-end contre Bath. Qu’on fasse enfin un match référence qui nous remette dans le droit chemin.
C’est peut-être une question d’état d’esprit. On ferait bien de regarder notre troisième ligne, notamment Oscar (Jegou) et Matthias (Haddad-Victor) qui, depuis quatre semaines, nous tiennent la baraque et qui répondent présent à chaque match. Oscar n’est pas le plus costaud mais dans l’engagement, il est monstrueux ! Matthias, c’est pareil. On ferait mieux de se mettre dans la roue de ces mecs-là, ça nous débloquera déjà deux ou trois choses.
Après la rencontre, le manager Ronan O’Gara expliquait à ses joueurs qu’ils pouvaient se faire insulter en ville après une telle prestation. Jonathan Danty réagit. Extrait:
J’étais en ville pour prendre le café, je ne me suis pas fait insulter mais je comprends ce qu’il veut dire. C’est qu’on a énormément de soutien, on a des supporters qui nous suivent partout en Europe, même en Afrique du Sud la saison dernière. Il y a une frustration. On est forcément très déçus pour nous, pour le club et pour nos supporters. Je comprends le discours de “ROG”. Il a besoin aussi de trouver ce truc qui nous fasse redevenir l’équipe qu’on a été. Et même une équipe je l’espère encore meilleure. Je pense qu’on a les capacités pour. Mais il nous faut un déclic très rapidement.
On était très mal à l’aise de cette piètre prestation. D’avoir rendu une copie aussi peu bonne à nos supporters, à nous aussi. Parce que la semaine, on s’entraîne très bien ! Et quand on arrive au coup de sifflet, on est très vite en difficulté. Donc, forcément, c’est dur. C’est frustrant parce que je pense que tout le monde travaille dur, tout le monde connaît son rôle. On est mis dans les bonnes dispositions pour être performants. Et on passe à côté…
Il espère que La Rochelle rebondira en Champions Cup. Extrait:
Ça a été difficile. On aimerait bien la reconquérir, cette Champions Cup. Avant de parler de la reconquérir, il faut déjà qu’on travaille pour se qualifier pour les phases finales. On sait que ça va très vite. Et ce qui va le plus vite, c’est la finale. Même en étant outsiders, on a réussi à la gagner deux fois. Notamment la deuxième fois à Dublin. Mais il faut qu’on reconstruise ce qui s’est effondré.