L’ailier du LOU Rugby, Xavier Mignot a décidé de quitter le Top 14 avant le terme de son contrat.
En effet, ce-dernier va quitter Lyon dès le mois de janvier afin de relever un nouveau challenge sportif du côté des USA.
Xavier Mignot s’est engagé en faveur du club Américain de la Nouvelle-Orléans pour la saison à venir, de février à juillet.
Dès la fin de la saison avec la Nouvelle-Orléans, Xavier Mignot compte bien revenir en Top 14 pour se lancer un dernier défi en France avant de raccrocher les crampons.
Via Midi Olympique, Xavier Mignot a expliqué sa décision de quitter Lyon dès à présent afin de rejoindre les USA.
A lire ci-dessous :
“Voilà quelques semaines, mes agents font germer en moi l’idée d’une expérience à l’étranger, en me demandant si j’y étais fermé ou non. Je leur avais répondu pourquoi pas, sans vraiment me douter que ça pouvait se concrétiser si rapidement… Et puis, une ou deux semaines plus tard, ils sont revenus vers moi en me disant qu’ils avaient une piste avec la Nouvelle-Orléans à partir du mois de janvier. Là, j’ai dit “feu”… Mon contrat avec Lyon se termine en juin 2025, j’ai peu de temps de jeu depuis le début de saison. Je suis plutôt curieux de nature, alors j’ai préféré prendre les devants plutôt que rester à Lyon à ne rien faire et subir la situation. Plutôt que de rester là à espérer disputer deux ou trois matchs, autant partir et me régaler en découvrant un nouveau pays, une nouvelle vie, une nouvelle expérience.
J’ai souvent en tête une phrase : “la vie c’est comme le vélo, quand on n’avance pas, on tombe”. J’ai vraiment hâte d’être là-bas : la Louisiane est une des rares anciennes colonies où il y a encore beaucoup de culture française, de par le nom des rues, des monuments… D’ailleurs, je ne serai pas en territoire totalement inconnu puisque l’entraîneur là-bas est Nicolas Godignon, qu’il y a aussi dans l’équipe Kélian Galletier, et que le CEO est aussi un Français, Alexandre Maumont (ex-directeur des opérations de Paris-La Défense-Arena), tout comme le Chairman Thierry Daupin. Mais l’élément déclencheur, pour moi, c’était surtout que Nola Rugby me propose un contrat de six mois, avec une fin de saison qui coïncide avec celle de la France. Ça me permet de vivre à fond cette expérience, tout en me permettant de chercher en parallèle un nouveau club en France pour la reprise en juillet. En plus, j’aurai la chance de partager pendant six mois cette tranche de vie avec mon épouse et mes deux enfants, qui ont sept et cinq ans et pour qui il s’agira d’une expérience fantastique…
D’autant plus que, rugbystiquement, le club de le Nouvelle-Orléans est assez suivi : on m’a parlé d’affluences entre 4 000 et 5 000 personnes. J’avoue que, pour ce qui est de mon contrat, on n’est pas du tout sur le même niveau de rémunération qu’en Top 14, ça n’a rien à voir. Mais pour six mois, le manque à gagner vaut le coup. A trente ans, si je n’avais pas saisi cette chance, j’aurais eu des regrets à la fin de ma carrière…
Je veux d’ailleurs remercier le club du Lou qui a été très honnête et sympa lorsqu’il s’est agi de me libérer de mon contrat même si, à titre personnel, il y a forcément un peu d’amertume à terminer mon aventure à Lyon de manière si abrupte parce qu’après huit saisons. J’avais imaginé une toute autre fin avec le Lou, d’autant que je me sens encore prêt à jouer à haut niveau. Si – comme cela peut arriver – j’étais rincé physiquement et mentalement, si je n’avais plus envie de jouer, je pense que j’aurais été honnête et que je l’aurais dit, sauf que ce n’est absolument pas le cas. Je me sens bien, en forme, dans la force de l’âge donc forcément, j’aurais aimé une toute autre fin, mais c’est la vie d’un sportif de haut niveau. On ne sait jamais vraiment quand on commence ni quand on finit, juste qu’il y a un début et une fin à tout.
Je veux juste voir cette parenthèse aux États-Unis comme une renaissance et une nouvelle opportunité. C’est vrai qu’il y a une part de risque pour ma carrière que de disparaître six mois des radars français, j’ai conscience que les entraîneurs de Top 14 ne vont pas se lever la nuit pour regarder les matchs… Mais bon, je suis assez optimiste sur le fait de trouver quelque chose avant de prendre l’avion. Mais si ce n’est pas le cas, ça sera mon chemin de vie. En tout cas, je ne me ferme aucune porte.”