Douzième au classement du Top 14, avec 4 victoires en 11 matchs, le Stade Français aurait toutes les raisons de ne pas jouer à fond cette Champions Cup et ses déplacements si coûteux en énergie. Mais après une campagne 2023-2024 catastrophique (aucune victoire en quatre matchs), les hommes de Paul Gustard et Laurent Labit veulent prendre leur revanche.
Il n’y a pas beaucoup plus compliqué qu’un déplacement à Limerick, sur les terres du Munster (samedi 18h30), pour tenter de se refaire une santé. Les Irlandais ne réalisent pas un bon début de saison mais sont rompus à ces joutes européennes, et peuvent compter sur la présence de nombreux internationaux comme Connor Murray, Jack Crowley, Tadhg Beirne ou Calvin Nash.
Des Parisiens sans complexes
Pour autant, pas de pression pour le Stade Français, à l’image de leur jeune demi de mêlée Thibault Motassi: “Je suis content d’enchaîner les matchs, je gratte des minutes et je ne me pose pas de question, c’est un match de rugby. Jouer contre Connor Murray, c’est top, je le regardais quand j’étais petit, mais ça ne m’impressionne pas.”
Mais pas de pression ne veut pas dire pas d’ambition. L’année dernière, les Parisiens, concentrés sur le championnat, étaient passés complètement au travers de leur campagne européenne. Deux leçons prises à Sale et au Leinster, et deux défaites à domicile, accrochées mais presque anecdotiques, contre Leicester et les Sud-africains des Stormers.
“Ici pour gagner”
Pour le centre parisien Jeremy Ward, par question de répéter ces performances: “C’est très important pour nous, l’an dernier on n’était pas assez bon, on veut cibler cette compétition, on a l’effectif pour faire quelque chose au Munster. On est ici pour gagner.”
Faire quelque chose au Munster n’est pas impossible, les Bayonnais avaient accrochés un match nul l’an dernier (17-17) à Thomond Park. D’autant que le Stade Français n’enverra pas une équipe totalement remaniée, comme cela avait été le cas l’an dernier face au Leinster, avec une défaite 43-7 à la clé.
Paul Gustard veut maintenir une équipe compétitive: “On est très excités, c’est l’occasion pour certains joueurs qui jouent moins de porter le maillot. Mais on ne veut pas faire un gros turnover, simplement gérer le gros bloc qui arrive, avec 8 matchs consécutifs.”
Un calendrier très dense
Impossible en effet d’aligner l’équipe type du Stade Français sur les quatre rencontres de Champions Cup, le calendrier ne le permet pas. Mais les Parisiens semblent aborder cet exercice avec plus de détermination que la saison dernière.
Il en faudra, car le programme s’annonce très dense, après le déplacement au Munster, place à la réception des Saracens, triples champions d’Europe. Après les fêtes, les coéquipiers de Jeremy Ward auront droit à un enchaînement infernal de 4 rencontres: à Toulouse et face à Bordeaux en Top 14, puis face à Northampton et en Afrique du Sud chez les Bulls pour la fin des phases de groupes de Champions Cup.
Avec la situation compliquée en championnat, et le niveau de cette Champions Cup, difficile d’imaginer voir les Parisiens aller très loin dans la compétition. Mais ils ont les armes, et l’envie pour se qualifier en phases finales pour la première fois depuis trois ans.
Via RMC Sport