Ce jeudi 5 décembre, Sud-Ouest nous informe que la cour d’appel de Pau a une nouvelle fois jugé que Jean-Baptiste Aldigé, président du directoire du Biarritz Olympique, avait tenu des propos diffamatoires à l’encontre de Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne et président de l’Agglomération Pays basque.
Les faits remontent au 10 août 2020, lors d’une réunion au stade Aguilera, organisée pour des supporters, abonnés et partenaires du club.
Dans son discours, Jean-Baptiste Aldigé mêlait le nom du maire à celui du groupe Etchart, insinuant que ce dernier aurait obtenu un marché public en échange de son soutien à l’Aviron Bayonnais. Bien que la presse ne soit pas présente, la réunion, en raison de sa fréquentation, est considérée comme ayant un caractère public, ce que conteste Jean-Baptiste Aldigé.
Jean-René Etchegaray, estimant que ces propos portaient atteinte à sa probité, a porté plainte pour diffamation. Une vidéo de la réunion ayant circulé, le tribunal judiciaire de Bayonne, en première instance, a donné au maire de Bayonne.
Le 6 avril 2021, Jean-Baptiste Aldigé a été reconnu coupable et condamné à 1 000 euros d’amende, 2 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral, ainsi qu’à 800 euros de frais de justice.
En appel, la cour de Pau a confirmé cette condamnation le 19 mai 2022, à l’exception des 2 euros symboliques, retirés du jugement. Cependant, la décision a été annulée en cassation, en raison d’un vice de forme : le magistrat de la cour d’appel n’avait pas notifié à Jean-Baptiste Aldigé son droit à garder le silence, selon l’avocat de Jean-René Etchegaray, Me Alain Larrea.
Ce jeudi, la cour d’appel de Pau a rendu une nouvelle décision, confirmant la première condamnation pour diffamation.
Jean-Baptiste Aldigé, qui conteste toujours les faits, annonce qu’il fera appel en cassation. Son avocat, Me Olivier Couleau, affirme que la bonne foi de son client « ne fait aucun doute » et qu’ils la démontreront devant la plus haute juridiction.