Le Salary Cap fait rage.
Les présidents des clubs du Top 14 connaissent quelques tensions sur le sujet depuis plusieurs semaines maintenant.
Certains présidents souhaitent voir le Salary Cap diminuer quand d’autres militent pour qu’il soit justement augmenté.
Le fait le plus surprenant de cette affaire, c’est que le président du Racing 92, Jacky Lorenzetti milite depuis plusieurs semaines pour la baisse du Salary Cap.
Pourquoi surprenant ? Car le Racing 92 est connu pour très bien payer ses joueurs et certains observateurs estiment que le club Francilien triche avec le plafond salarial.
C’est ce 17 décembre que le sujet sera traité par les présidents des clubs du Top 14, du côté de Lyon, au cours de l’assemblée générale financière de la Ligue Nationale de Rugby.
A noter que le président de Castres, Pierre-Yves Revol s’est excusé de ne pas pouvoir participer à cette réunion. Extrait:
“Messieurs, je ne peux participer à la réunion du 17 décembre en raison d’un comité stratégique et d’un conseil d’administration de mon groupe le même jour. Je le regrette d’autant plus qu’un débat sur le salary cap est à l’ordre du jour et vous savez que ce thème m’est très cher. Aussi, je me permets de vous livrer ci-dessous ma contribution aux débats.”
Pour rappel, le Salary Cap était initialement fixé à 13 millions d’euros.
Ce plafond a été rabaissé à 10,7 millions d’euros pour la saison dernière et cette saison.
Certains clubs peuvent néanmoins dépasser ce plafond salarial grâce aux 200 000 euros de bonus alloués aux clubs du Top 14 pour chaque international Français.
Vous comprenez donc aisément qu’un club comme Toulouse qui compte de nombreux internationaux Français dans ses rangs possède un Salary Cap bien supérieur à Vannes ou Pau par exemple.
Il y a quelques années, le club de Clermont a connu une grosse mésaventure vis-à-vis du Salary Cap.
Alors que 9 joueurs Clermontois avaient disputé la Coupe du monde de 2019, soit un Salary Cap augmenté de 9 fois 200 000 euros, Clermont a vu son nombre d’internationaux Français totalement chuter pour atteindre un seul international : Damian Penaud.
Autrement dit, l’ASM a vu son Salary Cap chuter brutalement de 1,6 millions d’euros, et cela avec effet immédiat, en 2020.
Midi Olympique nous informe que la Ligue a décidé de modifier ce règlement afin d’éviter une telle catastrophe.
Ainsi, pour contrer cet effet pervers, la Ligue a donc mis en place un barème dégressif, si jamais le joueur n’est plus considéré comme international : le club conserve désormais ce “crédit salary cap” à hauteur 170 000 euros/joueur, la première année, 140 000 euros la seconde et ainsi de suite, avec une réduction par palier de 30 000 euros.
De son côté, Jacky Lorenzetti insiste : le Salary Cap doit diminuer. Extrait:
“Ensemble nous sommes déficitaires de l’ordre de 70 millions d’euros. À une ou deux exceptions près, le Top 14 ne génère pas assez d’économie réelle. Aujourd’hui 60 % de notre budget est consacré à la masse salariale des joueurs. Ce n’est pas soutenable. Alors, oui à une baisse, mais oui aussi à plus de contrôles.”
Certains pestent contre ce mécanisme qui permet notamment à Toulouse de posséder un Salary Cap beaucoup plus élevé que la moyenne et d’enchainer les titres depuis plusieurs saisons.
Affaire à suivre…