Le technicien Français Karim Ghezal est arrivé à Lyon en début de semaine.
Depuis lundi donc, l’ancien technicien du Stade-Français est le nouvel entraineur en chef du LOU Rugby.
Interrogé via L’équipe, le directeur sportif du LOU, Fabien Gengenbacher a expliqué ce que l’arrivée de Karim Ghezal va changer pour lui. Exrait:
Jusque-là, j’ai porté cette responsabilité d’entraîneur principal en plus de mon rôle de directeur sportif. Coordonner les entraînements, les points médicaux, les séquences vidéo, valider la composition d’équipe, le suivi. Ça, c’étaient mes matinées. Mes missions de directeur sportif commençaient enfin à partir de 14 heures. À l’été 2023, le LOU était à la recherche d’un directeur sportif. J’avais présenté un projet pour le club, à court, moyen et long terme.
À travers mon cursus en entreprise, mon positionnement à Grenoble (il occupait le rôle de manager de 2021 à 2023 et aurait dû devenir président à l’été 2023) et mon diplôme au CDES de Limoges, j’ai une vision claire sur ce que doit faire un directeur sportif et ce que doit faire un entraîneur principal. Dans un club qui se veut structuré, avec une vision, la personne qui gère le court, moyen et long terme, ce n’est pas la même que celle qui gère le samedi soir. Sinon, c’est trop risqué car le plus précaire de l’organisation est celui qui a tous les pouvoirs pour faire les choix.
Il explique comment il compte faire progresser le LOU Rugby. Extrait:
J’ai travaillé sur la composition d’une cellule de recrutement, sur le centre de formation, la préformation, pour mettre en place une organisation transversale. On a travaillé sur les plans de succession et j’ai aujourd’hui une lecture jusqu’aux jeunes nés en 2011, sur les potentiels à faire monter. Un effectif, ça se construit et là en l’occurrence ça se reconstruit.
Notre effectif était déséquilibré en termes de JIFF/non-JIFF, de masse salariale, de leadership et d’équilibre aux postes. 16 leaders étaient sortis, seulement six sont rentrés depuis. Il faut en faire émerger d’autres. J’ai écrit un projet à cinq ans, que j’ai nommé, marketé, pour qu’on se projette et qu’on ait des objectifs communs.
Il concède que la situation actuelle n’est pas facile à vivre pour lui. Extrait:
Forcément, c’est dur. Quand tu arrives dans un club, que tu as 40 ans, deux ans d’expérience en Pro D2, tu achètes ta crédibilité avec les résultats court terme. Depuis le départ, j’essaie de faire des diagnostics factuels. La situation sportive nous pousse à être focalisé sur le court terme et oriente tous les enjeux, et c’est normal, mais un club c’est aussi une institution qui continue à regarder devant. Je l’ai dit à mes dirigeants, mon président, nos actionnaires, m’avoir confié le poste c’était courageux et m’avoir maintenu c’est courageux aussi. C’est un signe de confiance.
Il indique également avoir lu beaucoup de “conneries” sur le rôle de Jono Gibbes à Lyon. Extrait:
Quant à l’environnement extérieur, je lis tellement de conneries… Notamment sur la période autour du départ Jono Gibbes (qui a été annoncé la semaine dernière, pour des raisons personnelles). On a jamais communiqué qu’il était entraîneur principal en télétravail… Il est venu sur un format de consultant (depuis mi-juillet), il restait en interaction avec les coaches pour construire les séances d’entraînement, analyser les matches, c’est ce qui était prévu dès le départ.
Dire aujourd’hui qu’il n’y a pas eu d’impact pendant 16 semaines, que c’était négatif, il faut vraiment ne rien comprendre et ne pas connaître le degré d’expertise de Jono. Il devait revenir en janvier, on travaillait déjà pour la saison suivante. C’est un modèle qui ne peut malheureusement pas être pérenne car Jono a eu des problèmes extra-sportifs. Il fallait trouver une solution plus pérenne et c’est pour ça que Karim est arrivé, car on a besoin de stabilité.