Comme vous le savez, le Salary Cap va faire parler cette semaine, lors de la réunion des présidents des clubs du Top 14, à Lyon.
Certains présidents militent pour une diminution du Salary Cap, dont notamment Jacky Lorenzetti, quand d’autres comme Bernard Lemaitre refusent absolument que le Salary Cap ne soit modifié.
Certains présidents pestent également contre la rallonge du Salary Cap accordée aux clubs qui possèdent des internationaux Français dans leur effectif, à hauteur de 180 000 euros par international.
Par exemple, ce « crédit bleu » permet au Stade Toulousain qui compte 12 internationaux Français dans son effectif, d’élever son plafond à 13 millions d’euros, au Stade Rochelais (11,96 millions d’euros avec 7 joueurs) ou à l’UBB (11,78 avec 6) d’aller chercher des ressources supplémentaires.
Certains présidents demandent à ce qu’une limite soit imposée pour cette augmentation du Salary Cap.
Le président de Pau, Bernard Pontneau peste contre ce règlement via Sud-Ouest. Extrait:
« Si vous avez 10 internationaux comme certains, vous passez de 10,7 millions à 12,7 de masse salariale. Ça vous change un cheptel. On se bat avec des clubs qui ont des crédits astronomiques. »
Le président de Bayonne, Philippe Tayeb enchaine. Extrait:
« Il faut une équité sportive sinon notre championnat ne sera plus attractif. »
Il faut dire que Toulouse écrase tout sur son passage avec une sacrée rallonge pour son Salary Cap, grâce à ses 12 internationaux Français.
Selon Sud-Ouest, les présidents du Top 14 souhaitent s’attaquer à la domination du Stade Toulousain en réduisant sa capacité à attirer et à garder les meilleurs joueurs. Et pour cause, son hégémonie agace.
Afin de lisser les masses salariales, certains présidents auraient alors proposé qu’au-delà de six internationaux, aucun crédit supplémentaire ne soit accordé. Cela impacterait directement et fortement le Stade-Toulousain.
Certains présidents de club pestent également contre l’influence de Didier Lacroix, le président du Stade-Toulousain, auprès de René Bouscatel, ancien président du Stade-Toulousain et actuellement président de la Ligue Nationale de Rugby.
Un président de club a pesté – sous couvert d’anonymat – contre cette attaque envers le Stade-Toulousain, via Midi Olympique. Extrait:
“J’ai l’impression que les présidents ne se sont pas réunis pour débattre du salary cap mais des crédits salary cap pour les internationaux. Et donc du Stade toulousain. Certains sont probablement un peu las de l’hégémonie toulousaine et estiment que le premier pas pour la freiner se situe dans l’aménagement de ces crédits-là”.
Un autre président de club a souhaité, de son côté, préféré mettre en avant le savoir-faire du Stade-Toulousain. Extrait:
“Ce débat fut riche et cordial. Personnellement, je soutiens le plafonnement de ce crédit-là mais j’ai aussi beaucoup aimé ce qu’a soulevé un de mes collègues lors de l’audience : avant de stigmatiser Toulouse, il faut d’abord lui reconnaître un savoir-faire remarquable dans le recrutement et une certaine façon de faire dans la formation. Les autres clubs auraient pu aller chercher Dupont à Castres, Mauvaka en Nouvelle-Calédonie ou Meafou en Australie. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ?”.