Samedi, Clermont défiera le Stade Rochelais au Stade Marcel-Deflandre, dans le cadre de la 12ème journée du Top 14.
A l’approche de cette rencontre, le manager Clermontois Christophe Urios a évoqué, via Sud-Ouest, la bonne forme du moment des Auvergnats.
Il explique pourquoi l’ASM retrouve petit à petit son niveau de jeu. Extrait:
Le club se remet en mouvement. L’ASM a été un club dominant pendant une dizaine d’années. Mais avec les victoires, tu peux t’endormir. C’est ce qu’il s’est passé ici. Depuis un an, le club bouge à nouveau, aussi bien dans la partie business que sur le sportif. La saison dernière a été dure (8e) mais on a posé les fondations. Cette saison, on est mieux sur les bases, on a gagné à l’extérieur, ce qui nous permet d’enchaîner. On a particulièrement bien analysé notre jeu après la coupure de novembre. Les joueurs, notamment les leaders, ont fait un super boulot d’analyse. Ça a fait son chemin.
Il explique avoir mis en place des techniques pour travailler davantage. Extrait:
On s’est aussi remis au travail. Partout où je suis passé avant, on travaillait plus que ce que j’ai pu observer en arrivant ici en février 2023. Les préparations de matchs ne correspondaient pas à ce que j’aimais. Donc on a mis en place des choses dans la semaine, en salle, en vidéo, sur le terrain, dans le débriefing des matchs, l’accompagnement des leaders. On a remis de l’ordre et du sens, on s’est retroussé les manches. C’était essentiel.
Il ne cache pas qu’à son arrivée à Clermont, certaines choses l’ont interpellé. Extrait:
À mon arrivée, j’ai lu dans la presse que certains joueurs étaient contre le limogeage de Jono Gibbes. Ça te pose un peu le cadre… Je me suis dit qu’il y aurait du boulot. Dans le fonctionnement du staff, la relation aux joueurs et donc le travail, des choses ne me plaisaient pas. Donc on a changé, parfois les hommes car je n’avais pas le choix. Ceux qui voulaient repartir au combat sont restés. Les autres… Il fallait changer. Il m’a fallu du temps. Trop de temps. Ça ne va pas assez vite. Mais on crée les bases qui feront regagner l’ASM dans les années à venir. C’est pour ça que j’ai prolongé mon contrat jusqu’en 2027.
Il l’affirme : le club était dans un sale état à son arrivée. Extrait:
Franchement, le constat est objectif. Et ça durait depuis 2017. Regardez les résultats des années avant moi, les départs de joueurs, les difficultés pour recruter, le fait que des équipes comment Bordeaux et La Rochelle soient passées devant. Ce n’est pas moi qui ai dit que le club était dans un sale état. Si on change les entraîneurs, c’est qu’il y a des raisons.
Selon lui, son groupe va devoir travailler deux fois plus que les autres équipes pour rattraper son retard. Extrait:
Les équipes qui sont devant nous ne nous attendent pas. Il va falloir bosser deux fois plus et deux fois mieux qu’eux pour les rattraper, tant dans le recrutement, le travail au quotidien, la direction du club. Être performant et très vite, sans compter les erreurs qu’on pourra faire. Notre salary cap ne nous offre pas de marge, on est à flux tendu. Ça prendra du temps, mais je sais qu’un collectif fort peut retrouver le très haut niveau. Ce club va regagner car c’est une institution forte.
Pour conclure, il a évoqué le Stade Rochelais. Extrait:
On sent que c’est une équipe et un club qui cherchent à évoluer. Parfois, ça prend un peu de temps, notamment dans le jeu, le fonctionnement. Ils ont eu beaucoup d’internationaux, peut-être un peu usés par les Tournois, les tournées, la Coupe du monde… Mais la saison dernière, ça se joue à peu de choses pour qu’ils soient en finale. Et quand je regarde leurs deux matchs de Coupe d’Europe (victoires à Bath et contre Bristol, NDLR), je retrouve des Rochelais avec un bon état d’esprit de groupe, un jeu brutal, frontal, avec de la violence et de grosses individualités.